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Amanda, c'est du délire !

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ENTRETIEN AVEC AMANDA LEAR
A Biarritz, mardi soir avec "Divina"

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Amanda Lear : vous lui dites bonjour, et la comédienne vous dit le reste. À un âge indéfini – 67, 68, 70 ans ?, sa date de naissance reste un mystère bien entretenu –, l’ex-muse de Salvador Dalí, qui a bien connu David Bowie et travaillé pour Silvio Berlusconi a une pêche d’enfer : « Je n’ai pas le temps de m’ennuyer. C’est ma troisième pièce en cinq ans. J’ai eu un vrai coup de foudre pour ce métier ! »

Après la musique, la peinture, la télé, la radio, le théâtre, c’est donc votre nouvelle passion ?
Figurez-vous que je m’éclate sur les planches ! Au théâtre, on ne peut pas tricher, c’est la spontanéité qui prime, tu es sur la corde raide, pas comme à la télé, où c’est bidon, ou au cinéma, où on rejoue quinze fois la scène avant que la prise soit bonne. Face à mille personnes, tu n’as pas le droit à l’erreur, et cette adrénaline me plaît !

Pour votre troisième pièce, « Divina », vous semblez disposer de gros moyens, visiblement le métier croit en vous !
Oui, c’est une progression, j’en suis ravie. Le théâtre m’est un peu tombée dessus par hasard. Mes deux premières pièces ont bien marché et des « monstres » m’ont encouragé : Francis Huster m’a dit un jour « tu es une vraie comédienne ». Et récemment encore Alain Delon m’a demandé quand est-ce qu’on allait jouer ensemble ! Cela fait plaisir._Bon, après, je me méfie des compliments, surtout venant de beaux garçons (rire).

Les tournées en province, franchement, ça vous plaît, vous l’ex-reine du disco?
Écoutez, ma carrière de chanteuse disco est loin derrière moi ! J’ai remplacé les shows au Palace ou au 54 à New York par des pièces à Mérignac, Albi ou Biarritz ! Eh bien, ça me plaît beaucoup. J’adore ce rythme effréné. À Paris aux Variétés, nous jouions tous les soirs et deux fois les week-ends. Le théâtre demande une vraie discipline. Tu ne peux pas aller te bourrer la gu… ou prendre de la coke et être bon sur scène, ce n’est pas possible.

"Nous descendrons à l’Hôtel du Palais et mangerons sûrement des fruits de mer avec toute l’équipe face à l’océan. Après, si je peux apercevoir quelques surfeurs bien fichus, je ne me priverai pas de les mater !"

C’est une remise en question chaque soir ?
Oui, c’est un peu ça. La pièce est rôdée, vous savez, même si on a changé les comédiens qui m’entourent pour cette tournée en province et les pays francophones. J’ai toujours le trac avant de monter sur scène, affronter un millier de personnes ! Deux heures avant les trois coups, on fait une « Italienne », on revoit nos textes tous ensemble ; c’est un métier, les gens payent cher pour nous voir, ils doivent en avoir pour leur argent.

Qui vient vous voir ? On imagine des gens ayant dépassé la soixantaine, comme vous ?
(Sourire) Eh oui, vous avez raison ! Et je le regrette même si la nouvelle génération ne connaît pas mon passé, et c’est tant mieux. Je ne vis pas dans la nostalgie. Sans le savoir, les jeunes ont peut-être entendu un de mes tubes disco (la chanteuse a vendu quelque 20 millions d’album en 1981, NDLR) remixé par Bob Sinclar ! […] Après, les moins de 30 ans ne viennent pas au théâtre. Est-ce le prix, la peur de s’emm…, l’image vieillotte du théâtre ?_C’est incompréhensible et cela me navre.

Pourquoi, selon vous, vos pièces cartonnent ?
Vu l’époque actuelle, les gens ont besoin de s’aérer, de se vider l’esprit et au théâtre, regardez ce qu’il se passe à Paris, ce sont les pièces de boulevard qui cartonnent, pas celles où on se prend la tête pour des conneries et où on ne comprend rien au texte ! Ceux qui viennent nous voir se régalent en tout cas, c’est rythmé, enlevé. Les seconds rôles sont extraordinaires. Et je suis fière sur « Divina » d’avoir été mise en scène par Nicolas Briançon, qui vient du théâtre classique. C’est beaucoup d’honneur.

Vous jouez une star de télé à qui on supprime son émission, un rôle de composition ?Ah oui, car je ne me suis jamais fait virer de la télévision, moi (rires) ! Divina joue un double jeu, avec des airs très méchants de star télé imbuvable, alors qu’elle a un grand cœur, est très vulnérable. Elle est prisonnière d’un personnage. Comme c’est souvent le cas dans le show-biz.

Biarritz, vous y reviendrez pour la troisième fois. Un vœu, une envie ?
Nous descendrons à l’Hôtel du Palais et mangerons sûrement des fruits de mer avec toute l’équipe face à l’océan. Après, si je peux apercevoir quelques surfeurs bien fichus, je ne me priverai pas de les mater ! (elle éclate de rire)

Peut-on oser, pour finir, vous demander où en êtes-vous côté cœur ?
Vous en avez de drôles de questions ! Sachez que je m’ennuie jamais, la solitude n’existe pas ! Je peins, ça me calme – la peinture m’a toujours servie de psy au cours de ma vie – dans ma maison du Lubéron entouré de mes dix chats et des oliviers. Attention, je ne veux pas jouer les Brigitte Bardot. Je n’ai pas une vie monacale. Faut pas exagérer non plus (dernier éclat de rire) !

« Divina », mardi 14 octobre à la Gare du midi de Biarritz, à 20 h 30. Il reste des places, de 33 euros à 48 euros.


BD : Patxi sur la vague

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RENCONTRE [BD]

Patxi Babel sur la bonne vague

Georges Abolinétait parmi les dessinateurs invités lors du récent Salon de la BD à patxi babel, dargaud, BD, georges abolin, pierre boisserieBayonne. Et l’ancien de la maison Disney a dédicacé un paquet d’albums : tout simplement parce que dans le premier volet de leur nouvelle série " Patxi Babel " (prévu en deux tomes), Pierre Boisserie, le scénariste, et Georges Abolin nous entraînent dans le monde du surf !

Un sport que le dessinateur, originaire de Nice, parti ensuite à Paris, adore. " En 1992, j’ai rejoint les studios Disney TV à Sydney, en Australie. Installé sur Bondi Beach, j’ai découvert les joies du surf et retrouvé le plaisir de vivre en bord de mer."

Il rentre finalement à Paris en 1994, travaillant alors dans l’animation en freelance, ainsi que pour le studio Pixibox, avant d’être embauché par Disney Feature.

Patxi, étoile du surf

Le scénariste expérimenté Pierre Boisserie et Georges Abolin évoquent donc le monde du surf, rarement évoqué en BD. Et le Pays basque, dont est originaire le héros. Patxi Babel a 19 ans et vit en effet à Biarritz.

Sur le point de devenir surfeur professionnel, il aspire aussi à une vie d’adolescent " normal ", mais son père lui laisse peu de répit. Patxi décide de le défier : il manque l’entraînement et se rend à une fête. À cette soirée, il découvre l’amour dans les yeux de Laura… mais un incident fait ressurgir le passé trouble du père de Patxi. Plongée dans un monde où politique et notion d’identité sont omniprésentes. Le surf aidera-t-il Patxi à avancer ?

Cette série, entre jeunesse, aventures et policier, plaira à tous les amateurs et passionnés de surf ! Le tome I est sorti le 22 août. "Il y a eu un bon accueil critique et public", confirme le dessinateur, content d’être venu au Pays basque pour ce tout premier festival.

Son dessin est réaliste et expressif, les locaux reconnaîtront au fil des pages les nombreux paysages de Biarritz ou Anglet, les plages des Landes, où une partie de l’action se déroule…

" Patxi Babel ", tome I, 48 pages, 11,99 €.

Un milieu coupé en deux

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DOSSIER MARSEILLE 
L’empire du milieu coupé en deux *

[A quelques semaines de la sortie du film "La French", film de CédricLa-mort-du-juge-Michel-couv.jpg Jimenez avec Jean Dujardin dans le rôle du juge Michel et Gilles Lellouche dans celui du parrain Gaëtan Zampa, et du livre de Thierry Colombié sur la mort du juge Pierre Michel, "CBP" vous replonge dans l'ambiance de planète Marseille. Un dossier en trois volets. Aujourd'hui, une photographie du banditisme d'aujourd'hui à Marseille.]

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Marseille, 24 règlements de comptes en 2012, une quarantaine en 2011 et en 2010. Et déjà six depuis le début de l’année… La plus vieille ville de France compte ses morts violentes, qui ensanglantent le macadam, à intervalles réguliers, et noircissent les pages des faits divers. Rien de neuf sous le soleil, visiblement… même si le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin dénonce une "surmédiatisation des règlements de comptes".

237213446.jpg"Marseille a une vieille tradition en la matière, du temps de la guerre entre Gaëtan Zampa (photo de gauche) et Francis le Belge, c’était encore pire, expliqueJosé d’Arrigo. Ce qui a changé, aujourd’hui, c’est que les voyous des cités commettent des assassinats plus impulsifs, ce sont des vengeances anarchiques entre bandes rivales. Ils se flinguent entre eux, à coups de kalach ou de "barbecue’". Mais ils ne touchent pas au milieu corso-marseillais."

"Le shit fait vivre les cités"

En une phrase, l’ancien reporter du "Méridional", le journal de droite de l’époque Gaston Defferre, a planté le décor : le milieu marseillais, à l’image de la ville, est coupé en deux. Au nord, pauvre et ghettoïsée, la délinquance des cités. Au sud, plus riche, plus propre aussi, le grand banditisme des Italo-Corso-Marseillais, "qui tiennent les rênes de la ville depuis des lustres, sans remonter à Carbone et à Spirito", selon d’Arrigo. Ces deux mondes cohabitent tant bien que mal dans cette agglomération de villages sans mémoire, aujourd’hui de cités naufragées, et se sont réparti "les affaires".

"Le milieu traditionnel a laissé le cannabis aux cités, un "business" qui rapporteA1-3917717 (13917717).jpg beaucoup moins d’argent et qui est moins bien organisé que celui de la French Connection (photo du caïd Jacky Imbert dit Le Mat, à droite). À l’époque, les Corso-Marseillais tenaient tout, production, exportation, et il n’y avait pas de morts", explique Xavier Monnier, rédacteur en chef de "Bakchich".

En ce début de XXIe siècle, la donne criminelle a changé, et les cités s’enflamment pour le contrôle du " marché " de la drogue, sous le regard impassible du milieu "tradi", qui régit l’approvisionnement, via le fret, depuis le Maroc et l’Espagne. "Des beaux mecs sont aussi tombés, Roland Gaben, Saïd Tir, les parrains des quartiers nord, en 2011, ou Joël le Turc ; mais c’est vrai que les règlements de comptes concernent surtout les petits dealers des cités", renchérit Philippe Pujol, journaliste à "La Marseillaise".

A1-10202732 (110202732).jpgCe trafic alimente une économie souterraine devenue indispensable au quotidien de ces quartiers "où le taux de chômage dépasse les 50 % et où l’absentéisme scolaire bat des records", souligne Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille (photo ci-contre). "Aujourd’hui, ce sont les toxicos, le shit et la coke, qui font vivre toutes ces cités", affirme Philippe Pujol. Ce marché de la drogue est constitué pour 60 % environ de consommateurs des quartiers et pour 40 % du Tout-Marseille, essentiellement à usage festif.

"La vérité, enchaîne d’Arrigo, c’est qu’aujourd’hui on ne harcèle plus les toxicomanes, il y a une sorte de tolérance sociétale. Tout simplement parce que les flux financiers engendrés par ce trafic sont considérables ! Ils offrent des opportunités impensables en temps de crise, surtout dans une ville pauvre comme Marseille. Tout le monde y trouve son compte." Restos, boîtes de nuit, boutiques, les commerçants ne s’en plaignent pas.

" Le racket, c’est efficace "

Tant que cette violence des cités ne perturbe pas ses affaires, le milieu- (3090245).jpg traditionnel, lui, se concentre sur des classiques : "Le racket reste très présent à Marseille et à Aix, même si l’équipe de Jacques Mariani (1ere photo du haut), fils d’un baron de la Brise de mer, et celle des bergers braqueurs du clan Federici ont été arrêtées", confirme José d’Arrigo. "La relève est bien là, les Corses tiennent le cours d’Estienne-d’Orves, ils appellent ça la "protection’’, c’est efficace", ajoute Pujol.

"Le trafic de shit alimente une économie souterraine indispensable à des quartiers où le taux de chômage dépasse les 50 %"

L’autre face du banditisme phocéen, "celle des voyous notables aux puissants réseaux" (Monnier) est aussi dans l’œil du cyclone, ou plutôt de la Jirs. Le tentaculaire dossier Guernica, autour de Jean-Noël Guérini (président du Conseil général, photo ci-dessous de son frère Alexandre)), a déjà envoyé Bernard Barresi, parrain présumé (photo ci-dessus), et son lieutenant Michel Campanelladerrière les barreaux à Luynes pour association de malfaiteurs, trafic d’influence, blanchiment, faux et usage de faux, extorsion… Roland Cassone (photo ci-dessus) figure du milieu, juge de paix depuis sa villa de Simiane-Collongue, passera devant le tribunal en juin dans le dossier du cercle de jeux Concorde, à Paris.

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"Des affaires, à Marseille, il y en a un paquet, assure Monnier. Par le biais de sociétés contrôlées en sous-main, le grand banditisme intègre les marchés publics, à plusieurs millions d’euros, de la sécurité et du BTP. Ils ne sont pas fous : le deal de stups, ça coûte cher ; le détournement de fonds publics, beaucoup moins ; tu ne prends jamais quinze ans !"

"Ce clientélisme musclé, lâche d’Arrigo, ce silence des élus sur le mélange des genres dans leur ville est insupportable, c’est un système fermé, totalement antidémocratique."

A1-12791125 (112791125).jpg"Le drame de Marseille est là, convient Monnier. La ville a besoin de se développer, pas d’un parrain tout-puissant qui équivaut à la renonciation de toute forme républicaine ! La ville tourne en rond depuis des décennies… Il faut changer le logiciel hérité de Defferre, en essayant de casser les baronnies. Les Marseillais doivent se retrousser les manches, problème : personne ne porte un projet pour la ville. Ici, la question est rituelle : les politiques veulent-ils développer Marseille ou enchaîner un nouveau mandat ?"

* Reportage paru dans "Sud Ouest dimanche" le 31 mars 2013. 

Le beau "cadeau" de Maxime

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MAXIME LE FORESTIER VU PAR CBP
[Biarritz, Gare du Midi, 1200 personnes]

Pendant que Yannick Noah ne remplit plus que des tiers de Zénith (environ 2000 personnes à Pau), Maxime le Forestier poursuit sa tournée triomphale et, hier soir, à la Gare du midi, il a réussi l'exploit d'enflammer une salle réputée froide, et de séduire un auditoire, certes conquis d'avance, mais qui lui a réservé une ovation debout de plus de dix minutes, après un rappel monstrueux. Scènes rarement vue depuis dix ans que l'on fréquente cette salle !

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Maxime le Forestier a présenté, il est vrai, un spectacle de deux heures, parfaitement rôdé, superbement éclairé, avec un son nickel, enchaînant tous ses (nombreux) standards de la chanson française et des nouveaux morceaux de son album "Le Cadeau", accompagnés de quatre musiciens (guitare, contrebasse, percussions, claviers) réputés. L'alchimie est parfaite entre l'artiste et son groupe, tout au long du concert rythmé par un hymne à l'amour, et beaucoup moins à la contestation du temps des 70's..

IMG_5669.jpgLe Forestier, seul sur scène, entame par "San Francisco", la maison et les lumières sont bleus, le ton de la soirée est donnée, intimiste et chaleureuse."Comme un arbre dans la ville", quatrième morceau, qui suscite des applaudissements d'ouverture aux premières notes, prouve que la salle est à l'écoute du maître des mots qui n'est pas un monstre de scène. Mais ça on le savait ! 

Son timbre de voix, reconnaissable entre tous, suffit au bonheur des spectateurs, heureux d'entendre les anciens morceaux que Le Forestier a écrit avec Georges Moustaki, Julien Clerc ou le Québécois Michel Rivard, de Beau Dommage. "Il me rapportera une bille de verre et un vers à soie..." L'émotion gagne la Gare du midi lorsqu'au bout d'une heure et quart de concert, résonne "Ce soir ma brune...", un duo guitare/voix somptueux avec son merveilleux guitariste Manu Galvinà la voix pure et plus claire que celle de Maxime, enchaîné par "Mon Frère" en piano voix. Sublime.

Les neuf lampadaires éclairent de tons ocres le titre phare de sa renaissance, "NéIMG_5672.jpg quelque part", entre reggae et bossa. Magnifique orchestration. On comprend mieux pourquoi cette tournée n'en finit plus, et est un formidable succès pour le dernier poète de la chanson française. Un spectacle tout en douceur dans ce monde de brutes, qui fait du bien. Les spectateurs en redemandent, le rappel est énorme ! Maxime revient avec Brassens, il en chante une nouvelle chaque soir, Etienne Roumanet (contrebasse) et Galvin s'adaptent : "Un petit coin de paradis, pour un coin de parapluie."

Maxime peut le chanter haut et fort, tout le monde est d'accord: "On voulait juste des jours meilleurs". Puis c'est "En bas là bas", le public est transporté aux Antilles, le concert n'en finit plus, au bout de deux heures, le triomphe de Maxime est total. Les gens sont tous debout, applaudissent à tout rompre, sur scène, seul cette fois, Maxime semble gêné par tant d'amour.Un dernier geste de la main, un au-revoir à son public, fidèle parmi les fidèles, qui ira jusqu'au bout de l'aventure avec lui...    

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La note de la soirée, 17/20. Début du concert, 20h07, fin 22h01, salle pleine (1400 personnes). Organisation locale : Prolymp.

Reportage photo de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP

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Sea, surf and sun !

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PHOTOS DE PIERRE ALEX POUR CBP

[Session du 16 octobre à Guéthary]

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Claire Keim sur les planches

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ENTRETIEN AVEC CLAIRE KEIM
A Biarritz, jeudi 6 novembre dans "The Guitrys"

claire keim,bixente lizarazu,biarritz

Claire Keim reprend au théâtre le rôle d'Yvonne Printemps (1894-1977), dans un face à face très Belle époque avec son mari Sacha Guitry (1895-1957), joué par Martin Lamotte. La compagne de Bixente Liazarazu sera pour la première fois sur les planches de sa région d'adoption, le jeudi 6 novembre à Biarritz. « Le trac ? Oui, je l'ai toujours, chaque soir, alors pensez donc jouer pas loin de chez moi, dans ce Pays basque que j'adore, j'ai la pression (sourire)…»

Vous revenez sur les planches dans une pièce d'Eric Emmanuel-Schmitt après six ans d'absence…
J'avais déjà joué avec lui en 1997 dans « Le Libertin » aux côtés de Bernard Giraudeau, nous nous étions très bien entendus. Il m'avait dit : « Un jour j'écrirai pour toi », cela m'avait touché. Il m'a rappelé un jour en me demandant si je connaissais Yvonne Printemps. Le public ne se souvient pas trop d'elle, elle est méconnue, alors que ce fut une immense vedette, du statut de Piaf ou Arletty. Je me suis renseignée sur sa vie, son œuvre, ses amours tumultieuix, et j'ai adoré la personne.

claire keim,bixente lizarazu,biarritz« The Guitrys », dites vous, n'est pas une pièce de boulevard…
Non, c'est à la fois une comédie, où on rit beaucoup, grâce à l'humour génial de Guitry, et avec de très nombreux passages émouvants. Comme lorsqu'on évoque la frivolité, la jalousie qui s'installe dans le couple. C'est une pièce que je situerai plutôt entre du Georges Feydeau et du Sarah Bernahrd, qui étaient tous deux témoins au mariage de Guitry et Printemps en 1919.

Comment s'est passée votre rencontre avec Martin Lamotte ?
Au départ, quand Eric m'a proposé la pièce, je n'avais pas pensé à Martin, qui vient du café théâtre. Et j'ai découvert un comédien qui connaît très bien Guitry ! C'est aussi un excellent camarade, c'est très agréable de voyager avec lui, c'est un super partenaire. Nous sommes trois sur scène, Sylvain Katan joue le rôle du régisseur, et nous rigolons bien en tournée.

Vous êtes une hyperactive ! N'est-ce pas trop difficile de concilier vie de famille et vie professionnelle ?
C'est une question d'organisation. Mais c'est vrai qu'avec Bixente, qui a lui de son côté plein de projets (NDLR, sur TF1, RTL), nous ne nous croisons pas tous les jours à la maison. Finalement, cela évite la routine du quotidien et les inévitables petits coups de gueule (sourire). Et puis c'est beaucoup plus difficile de se lasser de quelqu'un qui vous manque tout le temps…

Votre respiration à tous les deux, c'est donc votre pied-à-terre sur la Côte basque ?
Oui, je suis tombée amoureuse du Pays basque il y a sept ans ! Avec Bixente, nous revenons très souvent chez nous, dès que possible, c'est une respiration indispensable. Bixente, lui, adore le sport, et moi je suis plutôt baignade, balade avec ma fille (Uhaiana, 6 ans) et bonne bouffe avec les amis. J'adore l'authenticité de l'endroit, la simplicité des gens, leur envie de partage. J'ai une conviction très forte en matière d'environnement (elle est marraine de la Fondation Nicolas Hulot). Ici, j'ai l'impression d'être dans un monde meilleur, loin de la folie de Paris ! Je retire à chaque fois une force énorme de mes séjours entre l'océan et la montagne, avant de retrouver le stress et la vie de ce métier un peu fou.

« The Guitrys » le jeudi 6 novembre à 20 h 30 à la Gare du Midi. Comédie d'Éric-Emmanuel Schmitt avec Claire Keim, Martin Lamotte, Sylvain Katan. Mise en scène par Steve Suissa (durée 1 h 30 sans entracte). Renseignements : 05 59 22 44 66 et www.entractes-organisations.com

The Guitrys en clair obscur

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THE GUITRYS  à BIARRITZ
AVEC CLAIRE KEIM ET MARTIN LAMOTTE
[Gare du midi, 6 novembre 2014]

Reportage photo de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP

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Coups de fourchette

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CB people a testé : Maison Joanto, à Briscous

La note: ä ä 1/2

Briscous, à un petit quart d'heure du BAB, le temps d'une pause déjeuner dans ce restaurant qui "cartonne" depuis son ouverture il y a un an et demi, grâce à un bouche-à-oreille sensationnel. C'est quasi plein tous les midis et soirs ! Ce vendredi midi, il pleut et nous sommes trois. La résa a été prise, table n°1 dans la plus grande salle, spacieuse, cuisine ouverte, grand tableau noir avec les formules du jour, menu du marché (à 12€ eh oui!), côte de boeuf et palombes. Pour mes convives, ce sera le plat de palombes, servies en salmi et grillée. Pas mon truc l'oiseau fétiche des chasseurs. Le carte m'attire : la formule entrée-plat-dessert est à 25€, le prix d'un poisson ou d'une viande à Biarritz ! Pas étonnant donc qu'à ces tarifs là, Joantoaffiche sold out. Reste à savoir si l'assiette suit. Dès l'entrée, on se rend compte qu'on a affaire à un (vrai) cuisinier : le poulpe et les chipirons légèrement confits, paysanne de pieds de cochon (8€) est finement préparé. Parmi les autres entrées, je note l'oeuf croquant au poireau fumé, noix de saint-jacques bardées ou foie-gras de canard en deux façons, chutney de poires et pain de campagne (supp. 3€). Le resto vit, c'est complet, entre ouvriers en chantier dans le coin et déjeuner d'affaires, il y a du bruit, une musique de fond, mais c'est agréable, on peut se parler car les tables ne sont pas serrées les unes contre les autres. L'ancien presbytère du village a été idéalement agencé. En plat (il y en a cinq au choix, deux poissons, trois viandes), j'opte pour le veau: quasi poêlé, la tête en croustillant aux aromates, risotto crémeux (13€). Présentation gastro, veau rosé, comme je l'aime, avec un jus réduit et un risotto qui a du goût pour créer le liant de ce plat très bistro. Les palombes sont également excellentes, selon mes testeurs du jour. Un verre de rouge (un Bordeaux dont j'ai oublié le nom, 2,5€) renforce mon sentiment de bien être. Il fait bon dans ce restaurant situé au coeur du charmant village de Briscous. Le café gourmand, appelé goxoa (6€), clôt le repas: un Lavazza, une mini tarte citron, une crème au chocolat et un nougat glacé. C'est cuisiné, léger, sans trop de glucose, ça ne sort pas de chez Métro et c'est réconfortant. A 25€, le menu carte, qui évolue avec les saisons, est imbattable. Le duo aux commandes -qui s'approvisionne chez des producteurs locaux (ils sont tous nommés dans la carte ou sur leur site)- a trouvé la bonne formule: produits frais, cuisine simple mais goûteuse, et marge correcte. La maison Joanto, dont nous avons été les premiers à vous parler sur CBP, est devenue une adresse gastronomique incontournable du Pays basque. [Nouvelle chronique] 
   
Propriétaire: Didier de Arroyave (en salle) et Jean-François Bibarnaa (en cuisine). Accueil: 16/20. Service: 14/20. Rapport qualité-prix: 15/20. Cadre: 14/20. Pain: 12/20. Café (Lavazza): 14/20. Toilettes : pas vu. Menu du marché (le midi, entrée, plat, dessert, café, vin, 12€), côte de boeuf, palombes, menu carte à 25€, carte. Fermé les mardi soir et mercredi hors saison.
Maison Joanto, chemin du village, Briscous. Tél. 05 59 20 27 70.
 

Pictogramme

ä J'ai mangé ä ä J'ai bien apprécié ä ä ä J'ai beaucoup aimé

ä ä ä ä J'ai vraiment adoré 

Chronique à retrouver tous les samedis.


Obispo show à Pau

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Pascal OBISPO au Zénith de Pau
[7 novembre 2014]
reportage photo de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP 

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Kev Adams est au zénith

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KEV ADAMS AU ZENITH DE PAU

Photos de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP
[9 novembre 2014]

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Gregorio, chanteur protée

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Le Palois Michael Gregorio est de retour dans « sa » salle, le Zénith de Pau, ce jeudi à partir de 20 h 30 (places dès 39 euros). Vous avez raté les Black Eyed Peas en concert ? Vous rêviez d’entendre Jacques Brel sur scène ? Dans son nouveau spectacle Michaël Gregorio repousse encore les limites de l’imitation. Ce jeune prodige, accompagné de quatre musiciens, met l’humour et l’émotion au cœur de ses performances plus vraies que nature. Avec Michaël Gregorio, c’est 40 concerts pour le prix d’un !

À la question a-t-il déjà eu la tentation de se tourner complètement vers la chanson ? Il répond : « J’ai toujours fait de la musique et j’ai eu la chance, récemment, de composer pour un film, c’était une super-parenthèse. Mes goûts musicaux sont parfois éloignés de ce que je propose dans le spectacle mais je ne ressens pas le besoin de me mettre en avant. J’écris pour le plaisir mais je n’aimerais pas mélanger les deux et dérouter le public."

Blunt, halte au Kursaal

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EN CONCERT A SAN SEBASTIEN CE SOIR

James Blunt tourne actuellement en Espagne : il sera ce soir au Kursaal à Saint-Sébastien, demain à Barcelone, puis enchaînera par Madrid, Lisbonne (Portugal) avant un retour en Grande-Bretagne et en Irlande fin novembre. En France, il a effectué des dates au printemps un peu incognito. Quelques Zéniths, des festivals à droite à gauche dans tout le pays, mais aucune dans le Sud Ouest.

Sa dernière visite dans la région date de fin 2011, à la patinoire Mériadeck de Bordeaux et au zénith de Pau quand il était venu présenter son troisième album, « Some kind of trouble ».

« La tournée se déroule très bien, les fans sont fidèles, même si, c’est vrai, j’ai fait moins de dates en France. Nous avons été aux États-Unis, au Canada, et dans toute l’Europe, c’est une très grosse tournée, qui doit durer un an et demi», convient James Blunt, entre deux concerts en Espagne, sa nouvelle terre d’accueil (il a une maison à Ibiza en plus de celle de Verbier, en Suisse, où il réside).

« Une tournée très rock »

Les fans du chanteur anglais, pacifiste convaincu, le retrouveront donc ce soir au Kursaal, au grand auditorium, où il présentera une pop plus dépouillée, loin de son image fleur bleue des débuts, issue de « Moon To Landing », guitare en main et accompagné de ses fidèles musiciens.

Hormis le titre « Bonfire heart », son dernier et quatrième album, à la fois fantaisiste et romantique, a pourtant été moins entendu sur les ondes et à la télévision en France (1). Mais personne – surtout pas les demoiselles – n’a oublié celui qui avait fait pleurer des milliers de jeunes filles en 2005 avec sa ballade « You’re beautiful » ! Enchaînée par le tube lancinant, « Goodbye my lover ».

« J’en ai un peu marre qu’on me colle cette étiquette de chanteur romantique, c’est une tournée très pop-rock, il n’y a pas que des balades, je finis même debout sur mon piano quand la salle est bien chaude», sourit le chanteur de 40 ans qui explique avoir pris le temps d’écrire ce nouvel album, dont une sortie augmentée est dans les bacs depuis cette semaine(2) : « Je me suis reposé aussi, j’avais besoin de souffler, de me régénérer» après un début de carrière en boulet de canon et 11 millions d’exemplaires vendus de son premier album « Back to Bedlam » (2004).

À mi-chemin des 18 mois de cette tournée à rallonge, l’ancien soldat britannique – il était capitaine lors du conflit en ex-Yougoslavie – avait confié lors de la Foire au vin de Colmar en août dernier son plaisir d’être en France et celui de voir chaque soir un public heureux, peu importe la couleur de sa peau ou son origine sociale. Le public français est prisé par l’artiste car selon lui « les Français sont barges », en tout cas plus que les Anglais !

James Blunt se rendra compte que le public basque de Donostia est tout aussi chaud, si ce n’est encore plus bouillant que de ce côté-ci de la Bidassoa. L’accueil que le Kursaal avait réservé à l’ancien leader vocal de Supertramp, Roger Hodgson, en juin dernier, était à ce point édifiant.

« En Espagne, le public est très chaud, il participe activement aux concerts», confirme l’Anglais qui est tombé amoureux des Baléares, au point de s’y être marié récemment. Le beau James Blunt a en effet épousé, au début du mois de septembre dernier, sa fiancée Sofia Wellesley. Le couple était ensemble depuis un an.

Le mariage a eu lieu sur l’île paradisiaque de Majorque à Campanet où le beau-père du chanteur – qui est aussi le fils du Duc de Wellington – possède une magnifique propriété. James Blunt, qui manie aussi bien la langue de Cervantès que celle de Molière, devrait donc se faire comprendre des publics du Kursaal entre deux tubes de son impressionnante carrière…

(1) Il a toutefois été certifié disque de platine.

(2) Il y a cinq nouvelles chansons dans l’Apollo Edition de Moon Landing, plus un DVD, dont son dernier titre « When I -find love again », « des chansons que j’ai écrites au tout début de la tournée. Je n’avais pas envie d’attendre trois ans pour les publier et de toute façon, il ne restait rien des séances d’enregistrement de l’album. On avait utilisé tout ce qui était bon. »

Le nouveau son de Synapson

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CB people a testé : la Table des Frères Ibarboure, à Bidart

La note: ääää

La Table des frères Ibarboure devrait changer de nom puisque Philippe et Martin se sont séparés après trenteMenumillesimeIbarboure30ANS00003.jpg ans de cuisine commune pour travailler avec leurs enfants... et pour le plus grand bonheur des gastronomes basques ! Il y a donc la Table, à Bidart (Philippe avec Xabi), dans le cadre somptueux de l'hacienda ocre, et Briketenia (Martin avec David), la pension de famille historique des Ibarboure. Confidence : je n'avais jamais mangé chez Philippe Ibarboure, que je connaissais de réputation et pour l'avoir croisé lors de divers concours gastronomiques, notamment au lycée hôtelier biarrot, mais là, pour ses 30 ans d'étoile au Guide Michelin, qui correspond à l'anniversaire de ma bien aimée, j'ai craqué sur le Menu millésimé concocté à quatre mains avec son fils aîné Xabi, et j'ai poussé la porte d'entrée. A l'accueil, le sourire indéfectible accroché aux lèvres d'Anne-Marie Ibarboure. Et les yeux pétillants de Soline, la belle-fille, épouse de Xabi, qui attend un heureux événement. Un petit frère ou une petite soeur à Amaya. C'est pour bientôt ! Cadre enchanteur, accueil aux petits oignons, on se sent de suite à l'aise dans cette bien belle maison. Et la suite sera tout aussi magnifique.
Philippe avec son frère Martin fêtent 30 ans d'étoile Michelin ! Ensemble, à Briketenia, du temps où ils épaulaient leurs parents, Michel et Jeanne, les frangins surdoués ont obtenu leur premier macaron en 1983. Avant de migrer tous les deux un peu plus loin, à Bidart, en 1988. C'est cette histoire qu'a voulu raconter Philippe dans ce menu, bien aidé par le fils prodigue Xabi, qui l'a rejoint en 2008 après des passages chez Arbelaitz, Pourcel, Alleno, Lorain, le top du top. Aujourd'hui, c'est Patrice, 26 ans, le pâtissier, qui a rejoint le Pays basque familial après s'être formé chez les plus grands lui aussi, à Paris et New York. Xabi, 30 ans, enfant d'ici, fan de rugby, de pelote, est un surdoué, à l'image de son père, un artiste, Xabi est un cuisinier qui "sent" la gastronomie haute couture de ce début de XXIe siècle, tout en ayant la tête sur les épaules. Il n'a pas le "boulard" le jeune chef ! 
MenumillesimeIbarboure30ANS00014.jpgLes plats, l'association des saveurs, la justesse des cuissons (le fils a converti son père aux basses températures) sont d'une précision chirurgicale, d'une beauté inouïe. Après l'huître d'excellence servie chaude, caviar d'Aquitaine (millésimé 1983), l'entrée me scotche sur ma chaise, d'abord le regard, puis le plaisir du palais : compilation de tourteau frais, consommé de langoustine, crème citronnée (les années 2000). Le txanguro est un met sacré chez les Ibarboure, amen ! Mais je n'ai encore rien vu : le foie gras de canard des Landes, poêlé aux agrumes (les années 90) est le meilleur foie frais dégusté depuis celui mangé chez Coussau à Magescq, il y a bien longtemps. Là, des fruits exotiques ont remplacé le raisin, l'alliance salé-sucrée à son apogée. Le plat suivant est plus ancien, millésime 1983, mais revisité par Xabi, un classique de la maison : morue à la biscayenne, crémeux à l'ail doux, servie avec une raviole ! La morue, qui vient du port de Getaria, est sublime, chair généreuse, cuite à la perfection, avec ce crémeux (au siphon), grande assiette. Comme le plat de viande (les années 2010), que l'on doit cette fois à 100% au fiston, qui possède un talent fou : le cochon "kintoa"à l'honneur : poitrine laquée, filet-mignon rôti au chorizo, oreilles en millefeuille et croustillant canaille; la preuve par un chef étoilé que tout est bon dans le cochon, même les oreilles ! Pause granité avant la dernière "tuerie" culinaire de la soirée, clémentine soufflée et son sorbet (les années 1995). Moi qui ne suis pas très sucré, la légèreté du dessert, le chibust me parlent encore, une semaine après mon passage. Je ne vous ai pas parlé des vins servis, car je n'ai pu noter leurs noms, mais ils sont eux aussi exceptionnels.  
Le service, parent pauvre de la restauration française, est ici digne de l'assiette, on sent chez chacun, du chef de salle au sommelier, en passant par les serveuses que l'on aime son métier, que l'on est là pour servir le client, lui faire plaisir avant tout. La Table des frères Ibarboure nouvelle mouture -désormais de Xabi et Patrice, même si Philippe, 63 ans, n'est jamais bien loin de la brigade- est à mon (modeste) avis la meilleure adresse du Pays basque... français. Xabi est un battant, qui s'est forgé un mental et une justesse technique dans les maisons triplement étoilées; effectuons ici un pari : le fiston décrochera très vite le second macaron. Ce menu millésimé (95€) est servi jusqu'au 15 avril, sans les vins (il existe une formule en accord mets-vins, se renseigner auprès du restaurant et sur son site internet ci-dessous), il est servi à toute la table. Pour un grand moment de gastronomie haut de gamme. [Chronique parue le 30 mars 2013] 
Les photos sont de Séverine, de zazpi-communication
 
   
Chefs: Xabi et Philippe Ibarboure. Accueil: 18/20. Service: 17/20. Rapport qualité-prix: 17/20. Cadre: 18/20. Pain: 18/20. Café: 17/20. Toilettes : 18/20. Carte, menus à 39€ (le midi) et 69€. Ouvert tous les jours, sauf le lundi et mercredi hors saison. Hostellerie classée 4*, 12 chambres. Tél. 05 59 54 81 64, 05 59 47 58 30 (hostellerie).
 

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ä J'ai mangé ä ä J'ai bien apprécié ä ä ä J'ai beaucoup aimé

ä ä ä ä J'ai vraiment adoré 

 

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MenumillesimeIbarboure30ANS00005.jpgMenumillesimeIbarboure30ANS00007.jpgMenumillesimeIbarboure30ANS00009.jpg

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Un nouveau boss au Miramar

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Du Vieux-port au Port-vieux

BRUNO SAGNE DIRECTEUR  (4508721).jpg

Il a l’accent chantant de Toulouse, sa ville, son club, le Stade Toulousain. Et a déjà travaillé dans les équipes de management des établissements de luxe du groupe Accor à Paris, l’île Maurice et Marseille. À  37 ans à peine, Bruno Sagné a déjà bien bourlingué dans la galaxie Sofitel : "C’est une fierté d’être aujourd’hui le plus jeune directeur d’un Sofitel (1) en France", explique le nouveau directeur général (DG) de l’hôtel cinq étoiles de Biarritz, où il est arrivé début octobre.

Bruno Sagné débarque en droite ligne du Vieux-port de Marseille où il était, depuis deux ans, directeur d’exploitation du Sofitel Marseille, premier cinq étoiles de la cité phocéenne. "Un très bel hôtel, le plus emblématique de la cité méditerranéenne, qui ne compte que deux cinq étoiles", dévoile Bruno Sagné.

Début chez Ducasse

Le Toulousain n’a pas hésité une seconde lorsque la direction d’Accor lui a proposé de prendre les rênes du Sofitel Miramar de Biarritz, navire amiral du groupe dans le monde de la thalassothérapie de luxe. "C’était une opportunité qui ne se refuse pas, dit-il. J’ai débuté dans le secteur de l’hôtellerie haut de gamme, au Plaza Athénée à Paris avec Alain Ducasse, avant de rejoindre Accor en 2007. J’ai gravi tous les échelons, du Sofitel Paris Arc de triomphe en tant que directeur adjoint en charge de la restauration jusqu’à ce poste à Biarritz. En plus, je connais très bien la région. C’est un peu un retour aux sources pour moi et ma petite famille…"

sofitel miramar,biarritz,bruno sagné

Le Toulousain a, en effet, passé une bonne partie de ses étés de jeunesse avec sa grand-mère à Saint-Jean-de-Luz. Avant d’effectuer son tout premier stage au restaurant étoilé du Grand Hôtel luzien, alors sous la direction du chef cuisinier Patrice Demangel, passé ensuite au… Miramar."Le Pays basque est une région magnifique, qui a de nombreux atouts touristiques à mettre en avant, insiste le DG. Je compte m’appuyer sur ces points forts, l’océan, la montagne, la convivialité, etc., pour dynamiser encore plus la destination, j’ai pas mal de projets en ce sens comme la venue mi-novembre d’une quinzaine de journalistes parisiens dans l’opération les "Plumes de l’info". Durant trois jours, nous les accueillons ici pour leur faire découvrir la destination. Et eux devront écrire une nouvelle sur le Pays basque. C’est à la fois un concours national, lancé dans toute la France en partenariat avec Accor, et une belle mise en avant de la région."

Le manager toulousain, depuis son arrivée, découvre ses équipes, rencontre tous les jours des professionnels de l’industrie du tourisme et déjeune avec le tout Biarritz pour se faire une idée précise de ce qui l’attend.

Le charme des Mauriciens

"Déjà, dit-il, il y a eu un énorme travail d’effectué par mon prédécesseur, le Sofitel Miramar a une excellente réputation, des clients très fidèles et des ambassadeurs (les salariés, NDLR) qui tirent tous dans le même sens. C’est important cette qualité de service, l’accueil soigné, la gentillesse, j’ai pu m’en rendre compte durant mes deux ans à la tête du Sofitel So Mauritius à Maurice ! Je suis tombé sous le charme des employés mauriciens. Comme en rugby, il faut jouer collectif."

À Biarritz, Bruno Sagné peut s’appuyer sur une équipe de quelque 170 personnes qui sont là depuis un moment, le personnel bouge peu."Et c’est un vrai plus, termine le directeur général. Ce cocktail entre un nouveau directeur et l’expérience des gens en place doit se traduire par une dynamique. J’espère bien apporter mon grain de folie à la réussite du Sofitel Miramar."

(1) Sofitel est la marque des hôtels de luxe, cinq étoiles, du groupe Accor. Lequel a fait appel aux plus grands designers, architectes et artistes comme Kenzo Takada, Jean Nouvel, Sybille de Margerie, Didier Gomez pour signer une collection d’adresses qui décline l’art de vivre à la française à travers le monde.

Photos Jean-Daniel Chopin/SO


Calogero, ce vrai pro

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CALOGERO EN CONCERT A PAU
[Zénith le mercredi 19 novembre 2014]

Après Florent Pagny et Pascal Obispo, le mois dernier, le Zénith de Pau accueillait ceCalo 2.jpg mercredi Calogero, 43 ans, l'un des rares artistes français pop-rock à remplir des salles de cette capacité. Fort du succès de son dernier album, dont le single "Un jour au mauvais endroit" que l'on entend partout, d'un métier consommé et d'un son réputé comme étant l'un des plus puissants du circuit, "Calo" n'a pas déçu ses quelque 5000 fans, dont une fosse pleine, dans un zénith transformé en gigantesque boîte dans la dernière demi-heure d'un concert débuté à 20h48.

Pénombre, tranchée par l'apparition un disque géant digital avec une étoile rouge au centre, "Fidèle", Calo attaque tambour battant. Ce qui impressionne d'entrée c'est la scène, énorme, gigantesque, digne des plus grands tours US ou de... Mylène Farmer! Son producteur Thierry Suc pour ne pas le nommer, a mis les moyens : soucis, le son, comme souvent, est saturé, la musique -trop forte- couvre sa voix et donc les paroles de ses chansons, souvent inaudibles jusqu'à un premier morceau en piano voix sur la plus haute marche du barnum installé sur la scène.

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"Calo" est à l'aise, comme toujours, sapé comme un as de pique, mais ce n'est pas l'essentiel. Les piques, le bassiste gaucher les réserve à Hollande, "même pour le président, c'est pas facile d'être de gauche", et bing ! "La fin de la fin du monde" marque le vrai départ du concert, la reprise en choeur du public est accompagnée à la basse par Calo, puis il enchaîne des titres engagés de son dernier opus, sur les gays,"j'ai le droit de vivre heureux, d'être amoureux", superbe tableau rouge, les lumières sont d'un niveau exceptionnel. Elles atteignent le topissime sur "Le Soldat", chanson cadeau à Pagny, éclairée de médailles de la guerre 14-18 sur les 6 écrans digitaux qui tournoient au dessus de la scène.

Calo 4.jpgUn petit morceau acoustique, "Les cyclones" au bout d'une heure de show intense, Calo parle de Sauterne, au lieu de jurançon et se fait siffler, l'erreur est vite rattrapée par une fin en roue libre,dans un déluge de son pop rock dont Calo est fan, digne de Muse avec force enregistreurs numériques, amplis et boîtes à rythme. Les quatre musicos, dont Calo, sont à fond, mention au batteur blond peroxydé Christophe Dubois aux faux airs de Billy Idol qui a un jeu sobre. Calo et sa bande exécutent un concert à la mesure de leur talent, tout en maîtrise technique, avec parfois une petite surprise comme ce remix up tempo sur "Elle me manque déjà", étonnant.

Puis s'enchaîne la bande son de "Midnight express", "Aussi libre que moi", "Face à la mer", "En apesanteur", le zénith est chaud bouillant, jusqu'au tube repris en choeur par la salle : "Plus jamais ça", mais Calo revient quand même, à l'issue d'un rappel étonnamment mou, seul puis avec son groupe. La fin est grandiose, lumières, sons, musique, Calo prouve qu'il est de la marque des grands chanteurs pop-rock européens, pas loin de ses modèles anglo-saxons. Un vrai feu d'artifice !  

La note du concert de CBP : 17/20 (deux heures de show, 20h48-22h45).
reportage photo de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP !

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Kalakan au choeur d'Urrugne

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CB people a testé : Le Bayonnais, à Bayonne

La note: ää

Plein soleil ce 18 novembre sur la Côte basque. Sans se prendre pour Alain Delon et Maurice Ronet, on décide avec Petit Philou d'aller tester ce mardi midi une table de bord de Nive en terrasse. Au soleil donc. Va pour le Bayonnais, tenu par la famille Pascal, quai des Corsaires, juste à côté du musée Basque, dont on a entendu le plus grand bien. La patronne nous accueille gentiment et nous place juste en bord de rivière. Le Bayonnais propose un menu à 20 euros le midi, trois plats, quand en face on propose des formules à 12 ou 13€. Mais ici, la cuisine est réputée plus raffinée. Il y a d'ailleurs une clientèle respectable pour ne pas dire d'un certain âge, à l'intérieur de l'établissement, à côté de l'aquarium... à homards ! 
restaurant,le bayonnais,bayonneEn entrée, petite salade de seiches. Agréable et originale, car préparée avec une sauce verte tandis que les petits calamars sont revenus à l'huile, avec ail et oignons, pas planchés, ça change. Petit Philou n'a pas résisté à l'axoa maison servi avec du riz, alors que j'opte pour le poisson, du merlu. La pièce est excellente, cachée dans un croustillant et servi avec des légumes et une pomme de terre. Légère sauce tomatée. Rustique mais bon.
Le dessert, parfait café, coulis de chocolat, avec de la chantilly,restaurant,le bayonnais,bayonne m'a obligé à aller courir 5 bornes dans l'après-midi mais il faut reconnaître qu'il était exquis. Le 1/2 de Provence facturé 9€ n'avait rien de marquant, mais avec des glaçons, ça passe. Service en tenue de jeunes serveurs, très pros, dont un jeune apprenti. Une bonne table qui respecte le client et propose un excellent rapport qualité quantité prix, à revoir dans des conditions plus "gastro" le soir. [Nouvelle chronique] 
   
Chef: Christophe Pascal. Accueil: 15/20. Service: 14/20. Rapport qualité-prix: 13/20. Cadre: 13/20. Pain: 12/20. Café: 14/20. Toilettes : 15/20. Formule du midi à 20 euros, carte. Jours de fermeture (se renseigner auprès de l'établissement).
Le Bayonnais, 38 quai des Corsaires à Bayonne, 05 59 25 61 19. 
 

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Chronique à retrouver tous les samedis.

Le "Guide idéal" en Béarn

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LES IDEES MENENT LE MONDE
Salon littéraire de Pau, 22 novembre

Photo Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP

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pau, frédéric beigbeder, michel drucker

Lavilliers, le baroudeur

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EN CONCERT A BIARRITZ CE SOIR

Un concert de Bernard Lavilliers est toujours un événement. Et est forcément synonyme de voyage, de couleurs et de prises de position. À 67 ans, le Stéphanois, qui était encore à la Fête de l’Huma en septembre, n’a pas dit son dernier mot. Pour preuve son dernier album, intitulé « Baron Samedi », réalisé à Haïti.

Un opus engagé – même s’il est moins politique que les précédcents – sur lequel s’appuie Bernard Lavilliers dans le cadre de cette nouvelle tournée, tout en reprenant des standards qui ont marqué sa longue et prolifique carrière.

Vingtième album

Chanteur, poète et voyageur, Bernard Lavilliers a réalisé son vingtième album « Baron samedi » à Haïti. Le Gringo du Forez, tous muscles dehors, nourrit ses chansons des différentes rencontres et cultures qui n’ont jamais cessé de l’inspirer. 

Explorant sentiments et souvenirs avec douceur et audace, Bernard Lavilliersmélange les couleurs de musiques de films, de chansons françaises, de pop à grand orchestre et rassemble la puissance du rock. La découverte du monde se retrouve dans ses morceaux et fait décoller le spectateur dans une pop intime, soutenue par sa voix qui fait vibrer les chansons comme des confidences.

« Beaux jeux de lumières, musique splendide. Voix magnifique. Épatant ! Bravo Monsieur Lavilliers. » Ce commentaire pris sur le Net d’une spectatrice résume le spectacle de cet ambassadeur des couleurs, entouré de musiciens de haut niveau, comme toujours. Sur scène, Bernard Lavilliers fait « raisonner » la chanson française avec un mélange des genres et des cultures, et nous montre que la chanson engagée a encore un sens en ce début de XXIe siècle. L’explorateur poétique et précurseur de musiques du monde venues du Brésil ou de Jamaïque, mais aussi chantre de la condition ouvrière, jouera donc à Biarritz dans une salle qui, d’habitude, accueille un public BCBG dans la force de l’âge. Le choc des cultures promet !

Ce vendredi soir à 20 h 30, à la Gare du Midi, 45 et 50 euros. Il reste des places.

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