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Un petit tour Chez Martin

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Mes hot spots de l'été
Un apéro sur l'eau, une virée épicurienne, une plage sauvage...CBP vous livre ses meilleures adresses, de Bayonne à Hendaye et de Biarritz à Saint-Sébastien.

7 BAYONNE
Petit Martin devenu grand 

CBP est assez fier d'avoir très vite repéré Lionel Elissalde de retour chez lui à Bayonne, rue d'Espagne. Depuis, comme dirait Ardisson, Tout le monde en parle, de Chez Martin. Effet boule de neige médiatique. Mais surtout une vraie bonne table, qui ne triche pas. La plage est certes loin, mais Bayonne, les Fêtes passées, reste une étape incontournable de balade.Dans l’artère la

tuvemafoto-3.com.jpg plus passante du centre-ville, Chez Martin est le bistrot du moment. Le bouche-à-oreille fonctionne tellement bien depuis son ouverture, il y a un an, que l’endroit, à la décoration cosy et atypique, ne désemplit pas. Ses 28 places (sans la terrasse en été) sont prises d’assaut par une clientèle d’habitués, qui apprécie la cuisine bistronomique, originale et gourmande, du chef, Lionel Elissalde.

Ce Bayonnais pur jus, qui a passé dix ans au Saint-Amour à Biarritz, est seul aux fourneaux.« J’exécute une cuisine du marché, je travaille tout à l’instant, j’adore ce rythme effréné », dit Lionel qui sert un brunch le dimanche très prisé. Le chef propose un brunch traditionnel, qui oscille entre salé et sucré (18 euros), et des petits plats à l’ardoise, qui ont la touche bistrot comme l’œuf kokotte aux cèpes, le mi-cuit de saumon chantilly à l’aneth ou le cheesecake tout en lemon curd. Il est préférable de réserver. Le soir, la carte ardoise séduit une « belle » clientèle, comme l’on dit.

[Chez Martin, 29, rue d’Espagne, 64200 Bayonne, tél. 05 59 55 84 41]


Les Pin-up de Hugault

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UNE INTERVIEW DE L'ETE
[Autour de ma passion de la BD] 

hugault.pngL'auteur de bande dessinée aéronautique Romain Hugault rencontre un franc succès avec Pin-Up Wings édité chez Paquet (1). Pilote amateur, sa passion pour l’histoire et l’aviation se ressent dans ses images. Ses précédentes séries "Le Grand Duc" et "Le Pilote à l’Edelweiss" (cf. mes chroniques sur le Blog Bd de "Sud Ouest") en sont la preuve. Romain Hugault aime illustrer les machines volantes et les combats aériens. Influencé par le « Nose Art » des années 40, ses illustrations sont travaillées dans les moindres détails. Cet art de personnaliser les avions de guerre, Romain Hugault ne le trahit pas. Il met en scène ces personnages indissociables de l’aviation : les Pin-Up. Des femmes toujours plus élégantes, sensuelles, voire coquines.

Quelles sont vos sources d’inspiration? 
Je m’inspire tout naturellement des Pin-Up des années 40, icônes glamour de l’aviation. Des auteurs comme coverPW3.jpgGil Elvgren et George Petty m’ont beaucoup influencé. Ce sont des références dans le domaine. À l’époque, on distribuait le magasine Yank aux aviateurs de l’armée américaine. On pouvait y trouver des pages de «jeunes filles à punaiser au mur», traduction littéralement française de Pin-Up. Les soldats les épinglaient dans leurs avions pour se remémorer leurs petites amies. Conscients du peu de chance de revenir un jour  vivants, ces «porte-bonheurs» leur remontaient le moral.

Y a t’il de l’invention pure dans vos dessins?
Bien sûr. Prenons par exemple l’illustration de Marilyn Monroe sur l’avion. À partir d’une simple photo, j’ai entrepris des recherches pour reconstituer cette scène telle qu’elle aurait pu se dérouler. Je suppose que Marylin a dû monter sur l’échelle pour saluer les photographes. Je ne fais jamais de décalquage de photographies. En général, je reprends la composition d’une scène et je l’adapte ou je la modifie; je lui apporte des détails. Je mêle invention et inspiration.

"Pin-up wings" ne touche t-elle pas plus de femmes que les autres séries?
Le public est le même pour toutes mes séries mais c’est vrai que plus de femmes achètent Pin-Up Wings. La plupart du temps, elles se le procurent pour leurs maris. Le plus beau compliment qu’on m’ait fait sur ces albums vient d’ailleurs d’une femme. Elle m’a confié qu’elle avait des problèmes d’anorexie et que mon recueil lui avait fait du bien par rapport aux diktats et à la vision de la femme d’aujourd’hui. Cela m’a profondément touché.

Le nose Art représente des femmes glamour sur le nez des avions mais aussi des personnages de Disney. Est-ce qu’on peut s’attendre à avoir un Cartoon wings un jour?
Les pilotes de l’époque dessinaient effectivement des personnages de Disney. Rien d’étonnant puisqu’ ils étaient en majeure partie des adolescents. Pour ma part, cela m’intéresse beaucoup moins et il me faudrait les droits de Walt Disney (rire)! En revanche, il est prévu que dans ma prochaine BD, la mascotte de Disney soit représentée par une escadrille.

Quels sont vos projets pour les mois à venir? Allez-vous rester dans la Pin-up ou n’était-ce vraiment qu’une «récréation» comme vous le dites?
Effectivement, les Pin-Up sont récréatives. Je travaille en parallèle sur l’ultime volet du Pilote à l’Edelweiss qui sortira pour noël. En général je fais de la Pin-Up tous les trois ans mais qui sait? Pourquoi ne pas en refaire avant ? Je fais ce que je veux, c’est l’avantage! Actuellement sur un nouveau projet, je ne veux rien dévoiler pour l’instant. La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’il ne manquera pas d’avions!

(1) Edité en petit tirage, puis mis en vente sur internet, le Pin-Up Wings tome 1 fut de suite épuisé. Aujourd’hui les éditions Paquet profitent de la sortie du troisième album en juin 2013 pour rééditer ce premier opus dans leur collection cockpit. Pour le deuxième, Romain Hugault a invité son ami Laurent Negroni, le dessinateur de Speedbirds, a collaborer à l'ouvrage. Pour le troisième, sorti en juin 2013, il a invité quelques amis à compléter le livre. Philippe Berthet (Pin-Up, Nico), Didier Cassegrain (Piège sur Zarkass), Arthur de Pins (Péchés mignons, Zombillenium), Maly Siri, etc. Un coffret est disponible à la vente pour accueillir les albums.

Le Carré coast toujours

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Mes hot spots de l'été
Un apéro sur l'eau, une virée épicurienne, une plage sauvage...CBP vous livre ses meilleures adresses, de Bayonne à Hendaye et de Biarritz à Saint-Sébastien.

8 BIARRITZ
Un Carré toujours au top 

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Le Carré Coast a bientôt dix ans ! Le club sélect de la Grande plage de Biarritz reste au top desLO4_3228 (1).JPG tendances musicales, grâce à une programmation pointue, élaborée par le DJ résident David Crops*, et une déco toujours aussi raffinée. Tout le monde se met aux couleurs crèmes, repeint ses murs en blanc ? Les patrons du Carré, Freddy et Valérie Schaeffer prennent l'effet contraire et ont "habillé" leur club tout en noir ! Avec des lumières tamisées et un éclairage particulièrement choisi qui donne au Carré Coast des airs de night club new yorkais du plus bel effet.

Cet été encore, la programmation estivale du Carré est alléchante : Paolo Rocco, Franck Roger ce vendredi, Jeff Cook/Yoann, Stepanoff, les Dj'S Anek, Maf... Pas étonnant que le Carré résiste à la crise, que sa très très belle clientèle ne connaît pas de toute façon. A deux pas du Palais, le Carré capte les touristes aisés du Palace pour un cocktail en début de nuit avant de voir débarquer des filles à tomber par terre et des garçons bien mignons, eux aussi. Le Carré Coast effectue bien sûr une sélection à l'entrée, et refuse par exemple toute personne en bermuda ! Même si c'est un émir arabe ou une vedette du ballon rond.

Pour atteindre le 7e ciel, et la somptueuse baie vitrée qui donne sur la Grande plage, éclairée par le bar lumineux, il suffit d'être habillé avec classe et d'arborer son plus beau sourire Colgate ! Le portier ne peut y résister. La piste de danse n'est pas très grande, mais les platines des DJ stars ont été installées au coeur du Carré, laissant place à un carré ultra VIP (une nouveauté). S'il fallait retenir une date, ce serait la venue des célèbres Bunnys de Playboy, le 21 août. Pourquoi ? Parce que ce sont les seules créatures qui peuvent entrer en string au Carré !  

* Le Luzien David Crops effectue la saison à Ibiza, en son absence, et quand des guests ne mixent pas on retrouve Alex del Toro le lundi (Spirit Ibiza), Alex des Synap's mardi, mercredi et jeudi, le Bayonnais Tom AP le vendredi et samedi pour la scène berlinoise deep underground. Dimanche, Gones the DJ old school soul disco from NYC.    

[Carré Coast, 31 boulevard général de Gaulle, Biarritz, tél. 05 59 24 64 64]

 

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En plein cagnard à Miramar

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LA CARTE POSTALE DE BATI
[Un Marseillais à Biarritz]

"Oh tante Loule,

Hier après-midi, je me suis grave ensuquéà la plage de Miramar, plus de 40° en pleinP1200400.JPG cagnard, j'ai cru mourir, j'étais trempe que j'en pouvais plus, putain. Même chez nous, à l'Estaque, fait pas aussi chaud! J'avais tanqué ma serviette près d'une autochtone bronzée, blonde et un peu ridée, un vrai toast grillé, con, et elle m'a dit qu'ils z'avaient jamais vu ça au Pays basque, un temps à pas mettre "un Souletin dehors, surtout à la plage", m'a-t-elle dit ! J'ai rien pigé.

Y'avait même pas un brin d'air, pas de mistral, que dalle, Loule, tu imagines ? Tu sais bien que moi, je crais dégun, mais là, peuchère, j'avais rien pour me rafraîchir : y'avait bien un glacier, mais y vendait pas de boissons, les boules, Loule, tu sais ! Y'avait aussi un jeune avec des beignets, mais lui aussi pas de boisson fraîche, queutchi. Pas de bar de plage à l'horizon, non plus, résultat j'ai bu l'eau chaudasse de la douche, fatche de con !

P1200403.JPGIl faisait tellement chaud, pétard, qu'à un moment, je me suis baigné, t'imagines. Même si l'eau franchement, elle pas aussi calme que chez nous, à l'Estaque plage. Et au moment où je glissais un pied dans l'eau, y'a un jobastre avec un short rouge qui m'a sifflé; il m'a fait signe avec ses palmes miniatures ! "Qu'es aco, qu'est-ce qui se passe ?""Il faut vous baigner dans la zone, entre les drapeaux bleus", qu'il m'a dit, peuchère, comme à l'école, tu sais... La scoumougne, j'allais pas me néguer, quoi. 

Bon sinon, ici, les minottes, elles sont mignonnes, elles ont des maillots deux pièces, avec une couleur en haut et une autre différente en bas. Bizarre ! Après, y'en a beaucoup, les plus vieilles, qui ont les tétésà l'air, ça craint, con ! A côté de moi, y'avait un vrai canon, pour de bon, et à côté y'avait un gadjo qui la matait de longue, con. Y me faisait peine. Jusqu'au moment, où elle a été obligée de s'esbigner à cause de l'autre fatigué ! Et je l'ai suivi, j'avais trop chaud, j'en pouvais plus, putain, je rêvais de m'enquiller trois Mauresque d'affilée. Je les ai prises chez Pat le Toulonnais, je te raconterai ma soirée, autour des Halles de Biarritz, fan de Chine, y'avait foule. Pareil que pour Ohème-Pé-eSse-Gé au Vélodrome. Enfin presque, tu me connais, je raconte pas que des barres, hein, Loule ?

ton neveu, Bapti,

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Gourmandise à la campagne

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Mes hot spots de l'été
Un apéro sur l'eau, une virée épicurienne, une plage sauvage...CBP vous livre ses meilleures adresses, de Bayonne à Hendaye et de Biarritz à Saint-Sébastien.

9 BIARRITZ
Gaüzère dans son jardin  

J'entends déjà les remarques, oui, c'est joli, mais c'est une adresse pour les "vieux". Sachez que CBP n'est pas sectaire ! Alors oui, sans doute, les poivre et sel sont une clientèle importante de l'établissement, maisP1010914.JPGCampagne & Gourmandise est depuis des années un restaurant de grande qualité avec un service aux petits soins, où l'été, locaux et touristes -venant des grands hôtels- aiment manger sur l'immense terrasse avec vue sur les Pyrénées. L'endroit est magnifique, face à la Rhune, calme, reposant, on peut y aller, sans soucis avec ses enfants, qui gambaderont dans l'herbe entre chaque plat.

André Gaüzère, avec son épouse, tient les manettes de cette auberge de prestige depuis plus de 15 ans et son départ du Miramar où il fut le pape de la cuisine minceur (étoilée SVP). Ici, les plats sont plus "consistants", entre terroir et classicisme, l'été, le midi est calme (une formule à 33€ qui propose au choix, trois entrées, trois plats, trois desserts) et le soir (menu carte à 50€, avec amuse-bouche, mignardises...), il vaut mieux réserver, pour avoir une table dehors, sur la terrasse qui est le meilleur endroit. Le restaurant ouvre tous les soirs en saison, ferme le lundi et mercredi midis.    

[Campagne & Gourmandise, 52 avenue Alan Seeger, 64200 Biarritz, tél. 05 59 41 10 11]

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Notre dossier de l'été (1/5)

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Biarritz le clan des BO-bos
Les dessous people du Rocher de la Vierge 

Par Ch. B./Illustrations de Marko pour CBP

didier borotra,biarritz,tourisme,olivier lépine

Biarritz, pour les natifs de l'intérieur, "c'est la principauté du Pays basque". Le Rocher là-bas, au loin, et ses manières bling bling. Mon boucher n'y met jamais les pieds. Pas parce qu'il est Avironnard. Ou natif d'Hélette. Non, parce que pour lui, "ce n'est pas le Pays basque", dit-il sérieusement. Alors, c'est quoi ? En moins de dix ans, Biarritz est devenue l'égal de Saint-Tropez, la Baule, Deauville ou Cannes sur l'échiquier up to date des destinations préférées de la planète people. Est-ce bien ou mal ?

La Principauté de "Boboland"

Durant plus de 20 ans, un homme, un seul, entouré d'un clan structuré, de fidèles, plus ou moins zélés, de serviteurs, compétents et aux ordres, a transformé l'image de cette station balnéaire vieillissante à la fin des années 80 en une destination glam, chic et tendance au mitan des années 2000. Son nom ? Didier Borotra, bistan dena, sénateur maire tout puissant de "la plus petite ville de France la plus connue dans le monde entier" après Saint-Tropez. Borotra n'est pas Brigitte Bardot, mais ce magicien de la politique, habile technicien, bosseur infatigable, impressionne ceux qui le côtoient par sa finesse d'esprit et sa tenacité, qui n'est pas un défaut, mais plutôt une qualité en politique.

En quelques années, Biarritz est devenue la principauté de "Boboland"! La façon dont le maire Modem a mené sa barque est impressionnante: l'homme est intelligent, fin politicien, maître tacticien. Surtout, Didier Borotra a eu une vision au début des années 90 lorsqu'il a renversé Bernard Marie, le père de MAM, et pris sa place à la tête d'une majorité hybride. Borotra a de suite imaginé que Biarritz pourrait retrouver son lustre passé, celui des années glorieuses du début du siècle dernier jusqu'aux 50's en misant tout sur une activité unique : le tourisme, et sa manne financière.

Le nouveau maire -élu en 1991- a eu le nez creux, d'abord, en choissisant son éminence grise, un homme de l'ombre, peu connu du grand public, mais personnage central du système Borotra : Olivier Lépine, directeur de Biarritz Tourisme (Epic tout puissant, 5M€ de budget, une cinquantaine de salariés), une pointure du tourisme en France, homme aux réseaux précieux, débauché à prix d'or du Grand Lyon. Dans les coursives du pouvoir biarrot, on résume avec le sourire le rôle des deux bonhommes sur le précieux Rocher : le prince, c'est "Bobo 1er", ou sa "Majesté Didier" et Olivier Lépine, lui, c'est son premier ministre. Son bureau est d'ailleurs plus grand et imposant que celui de son supérieur, fan d'architecture contemporaine...

Le centriste Didier Borotra a su convaincre ensuite sa majorité plurielle, de la droite aux socialistes en passant par les abertzale de gauche, de faire bloc derrière lui, ses idées, sa vision donc, et d'imposer cette politique tout tourisme, y compris à ses voisins d'Anglet et Bayonne, via la communauté d'agglomération, l'ex-Cabab. Réfection pour ne pas dire rénovation des atouts touristiques majeurs de la station (casino municipal, Hôtel du Palais, centre Bellevue, Côte des basques, les halles centrales), toilettage imposé -via la code de la construction- aux propriétaires privés des plus belles façades de la ville, création d'outils intercommunaux qui profitent surtout à Biarritz (Atabal, halle d'Iraty + Cité de l'océan + Musée de la mer pour plus de 70 M€), ouvertures de lignes aériennes low cost (Ryanair, Easyjet, Volotea, etc.) à l'aéroport de... Biarritz-Parme : ces travaux ont été financés, en grande partie, par des fonds de l'agglo. Habile, là encore, Borotra...

Car Biarritz, malgré sa petite taille (25 000 habitants à l'année, le triple en été) (1) est une ville très riche, puisque tout (ou presque) (2) lui appartient, à l'instar du fameux Hôtel du Palais, classé palace depuis 2011, des parkings exploités par Vinci, ou du casino, dont une partie est louée à prix d'or au surpuissant groupe Barrière. Là aussi, Didier Borotra a su se montrer... bon prince avec les entrepreneurs privés -citons également le groupe Accor, qui oeuvre au Sofitel Miramar, le navire amiral du groupe dans les thalassos 5 étoiles- qui ont investi dans "sa" station.

Durant ces années 90-2000, nombre d'entrepreneurs ont, en effet, placé beaucoup d'argent dans des affaires touristiques de premier ordre et en ont reçu de précieux dividendes avec la montée en gamme de la station. Patrons de chaînes, d'hôtels, de restaurants, de clubs ou bars de nuit ont travaillé main dans la main avec la ville, un mariage de raison qui a profité à tout le monde. Un système gagnant-gagnant au final car Biarritz (environ 9 000 lits) vit aujourd'hui du tourisme à l'année, ce qui n'était pas du tout le cas il y a quinze ans.

L'autre clé de la réussite de la destination Biarritz, c'est la communication. Là, Didier Borotra et sa municipalité ont mis les petits plats dans les grands : festivals (Fipa, Latino, FAR, France TV, Temps d'aimer...), le tant décrié Foro, cher à "Bobo", événements sportifs (Biarritz Sport santé avec Carat, Roxy pro, rugby, golf, open de tennis), utilisation (abusive diront certains) de l'image du surf, où ce sport a été importé en Europe grâce à Peter Viertel. On ne compte plus les unes de journaux branchés, les papiers dans les news magazines ou les revues féminines, les reportages télés, savamment orchestrés, et financés, par Biarritz Tourisme et le service communication de la Ville que dirige Claire Ripert, ancien mannequin, ex-RP d'Accor, à l'imposant carnet d'adresses parisien. 

Il n'empêche, malgré des moyens quasi illimités, la concurrence est rude, et depuis deux ou trois saisons, crise oblige, la destination Biarritz, plutôt chère, attire moins. Sans parler de régression, il y a une vraie stagnation. La saison se raccourcit, pas qu'au Pays basque, et cet été, juillet, malgré un ciel admirablement bleu, contrairement aux autres années, ce n'était pas la grande foule dans la station.

A un an de la fin de son mandat, et de sa retraite politique, Didier Borotra a, en plus, dû essuyer des coups durs et faire face à la critique sur des questions liées au tourisme : projet décrié de parking souterrain à la Côte des basques, fermeture des populaires 100 Marches, arrêt des non moins populaires casetas (de son propre chef), l'événement qui lançait la saison estivale, pollution des eaux de baignade, suite au printemps pourri et à cause d'un système d'assainissement obsolète, contestations de "son" grand projet de la Cité de l'Océan, que ses opposants et nombre de Biarrots jugent coûteux et inutile.

Sa Majesté Didier, qui fêtera ses 76 ans le 30 août, va vivre son dernier été à la tête de la principauté. Sans avoir préparé la suite et son dauphin potentiel. Après lui, le déluge ?

(1) 25397 selon l'Insee en 2009. Sa population DGF est d'environ 36 000 habitants. Pourcentage de résidences secondaires, 40%, en 2009.

(2) La Ville perçoit 7M€ par an de recettes rien que des droits de mutation, les jeux, la taxe de séjour.

Le Mata from Mexico

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Mes hot spots de l'été
Un apéro sur l'eau, une virée épicurienne, une plage sauvage...CBP vous livre ses meilleures adresses, de Bayonne à Hendaye et de Biarritz à Saint-Sébastien.

10 SAINT-JEAN-DE-LUZ
Mexican food avec vue sur le pré 

On s'est emmerdé sévère au match amical de foot entre l'Athletic Bilbao et l'OGC Nice, samedi soir au stademata, restaurant, saint-jean-de-luz Kechailoa, qui s'est terminé sur un triste 0-0. Heureusement, j'avais reperé la réouverture du Mata, que l'on doit au duo Sébastien-Vincent, qui fait bouger la ville depuis un bail. Mais attention, pas le fameux night club (Mata-Hari), fermé il y a quelques années, mais cette fois les associés ont monté un restaurant tex-mex dans un cadre magnifique, avec une terrasse en bois qui donne directement sur le stade !

Si j'avais su, je me serai pas calé dans la tribune de presse, même s'il y avait mon pote barbu Ricobec, aux faux airs de Beigbeder, mais j'aurai squatté un fauteuil lounge du Mata. Ouvert il y a une dizaine de jours, l'endroit attire déjà la clientèle de locaux qui s'y connaît en spot sympa, on y a notamment vu l'équipe de la Guinguette d'Erromardie, qui avait fermé plus tôt car le temps était couvert. Le Mata propose de la mexican food et du steack house, c'est à la mode, c'est ce que demande la clientèle, paraît-il, et les patrons connaissent trop bien le succès d'OK Corral à Biarritz pour ne pas adapter la recette à Luz.

Ici aussi on monte le son quand le service s'avance dans la nuit. Je n'y ai pas mangé, mais j'ai simplement bu un verre de rosé de Saint-Tropez (3,5€) et Ricobec une bière venue en droite ligne de Mexico (5€). La carte du resto propose des nachos, tacos, quesilladas, ribs BBQ, côte de boeuf, bagels, burgers, burritos j'en passe et des meilleurs. Bref de quoi se sustenter le midi ou le soir, à partir de 20 heures. Jusqu'à 2 heures si vous avez la forme ! Pour ensuite enchaîner au Bubus chez les deux infatigables animateurs de la cité luzienne qui commence à tout doucement sortir de son ronron estival...  

[Le Mata, 48 avenue André Ithurralde, 64500 Saint-Jean-de-Luz, tél. 05 59 47 91 06]

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Sylvain Wiltord à l'attaque

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TAPAS & GOSSIPS

Les journalistes du groupe Canal + adorent la station, ce n'est pas nouveau. Est-ce Mlle Agnès, une fidèle, qui leur a refilé le bon plan de la rue de la Soif, la fameuse rue Mazagran et des nouvelles halles ? Peut-être en tout cas, les jeunes journalistes sportifs de C+ Ludovic Deroin et Julien Pasquet suivent leurs aînés; et dans le sillage du footballeur Sylvain Wiltord, ils ont préparé la nouvelle saison dans la joie et la bonne humeur d'un été en pente douce du côté de Biarritz la branchée... cathodique ! Sylvain, lui, agréable, super sympa et abordable a écumé les endroits branchés de la station, du Ventilo, Bar Basque jusqu'à l'Arena en passant par le Carré Coast on en passe et des meilleurs. Le champion d'Europe 2000 a une sacrée condition !

Photo du compte Twitter @sylwiltord


Clamaran, partie remise

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izarra,blue cargo,antoine clamaran,imanol harinordoquy

 

SOIREE D'ETE

O rage, ô désespoir ! Au moment où le DJ Antoine Clamaran est sorti de table pour rejoindre les platines du Blue Cargo, ce lundi soir, peu avant minuit, une terrible averse de grêles s'est abattue sur Ilbarritz ! Il n'y avait juste qu'à tendre le verre de Mojito Basque, avec de l'Izarra bistan dena, pour avoir des glaçons ! Pas de bol pour le DJ et surtout pour l'organisateur local de ce second Izarra stars Mixing, qui a dû annuler, la mort dans l'âme, la soirée qui promettait beaucoup et à laquelle des centaines de clubbers avaient répondu.

Le DJ résident du Blue Cargo a bien tenté de relancer les platines sous les trombes d'eau et les stroboscopes naturels -quels éclairs dans le ciel électrique d'Ilbarritz !-, la jeune foule, sur les tables, sous la toile, à l'abri de fortune du bar en bas, a dansé dans cette ambiance de fin du monde, genre Apocalypse now, mais la pluie et les orages ont eu -juste- raison de cette soirée. Réfugié à l'étage du restaurant, Antoine Clamaran avouait sa déception : "C'est vraiment dommage car l'endroit est sublime et il y avait du monde. Mais bon, c'était Woodstock, et avec tout le matos qu'il y avait, on ne pouvait pas jouer. Il ne fallait pas prendre de risques..."

Vincent Clabé-Navarre, le jeune patron d'Izarra, ne se laissait pas abattre par ce coup du sort même si ce passionné de musique électronique avait du mal à évacuer son spleen de cette soirée tombée à l'eau : "C'est rageant car nous avions cette année mis les gros moyens, que ce soit pour la technique, l'éclairage ou la préparation des Mojito basque. Antoine me propose de revenir pour une nouvelle date cet été, c'est super sympa de sa part, on va voir ce qu'on peut faire avec la direction du Blue Cargo."

Que ce soit dedans, ou dehors, ou des centaines de personnes faisaient encore la queue, on a évacué le Blue calmement. L'équipe du Blue, rôdée par trois mois de pluie entre avril et juin (!) a fait le job, assurant un service impeccable dans une salle du restaurant bondée. De belles tables, comme l'on dit, où se pressait une clientèle jeune, mais aussi quelques happy few locaux parmi lesquels Imanol Harinordoquy, venu soutenir son ami Vincent Clabé-Navarre (leurs enfants fréquentent la même école), Anne Etchegoyen ou l'incontournable Jean-Claude Garnier, le boss du Caveau, qui gardait son indéfectible sourire sous les trombes d'eau, bien à l'abri des "parasols métalliques géants" -un bel investissement- installés par la nouvelle direction.

Annie Famose, la maman de David et Sarah, à la tête du Blue Cargoétait venue spécialement pour l'occasion soutenir ses enfants. Elle aussi gardait le sourire : "C'est ainsi, c'est la beauté du Pays basque, avec ce climat changeant. C'est vrai qu'après un début de saison catastrophique, nous nous étions habitués à un temps merveilleux en juillet, hélas, le mois d'août ne semble pas repartir sur les mêmes bases." L'ex-championne de ski* a pu discuter.... football avec Clamaran. Président d'un petit club de foot dans la banlieue parisienne, le DJ, natif de Saint-Etienne, est un fan irréductible de l'ASSE ! Annie Famose, elle, est administratrice de... l'Olympique Lyonnais ! La rivalité entre les deux clubs est pire que celle entre le BO et l'Aviron, c'est dire qu'Antoine Clamaran ne mixera jamais au stade de Gerland !   

[Photo JR Rossi pour Izarra]

* Contrairement à ce que nous avions indiqué dans un précédent article, Annie Famose n'est pas mariée à Gérard Brémont, PDG du groupe Pierre & Vacances, elle est l'épouse de son frère. "Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, car vous m'avez présenté comme une richissimme femme d'affaires, nous dit-elle en esquissant un léger sourire, alors que ce n'est pas tout à fait exact, je ne suis qu'à la tête de modestes PME." Toutes nos excuses aux intéressés. 

Les news mag au (crash) test

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REVUE DE PRESSE

La presse écrite se meurt à petit feu. La faute aux nouveaux modes de lectures de ce début de XXIe siècle, à Internet, aux smartphones, tablettes, bla-bla-bla... Mais les insiders des médias ont oublié les grandes surfaces qui se la jouent maison de la presse : Carrefour, Géant Casino, Leclerc, même Intermarché proposent à leurs clients de consulter toute la presse... gratos ! Personne n'achète, puisqu'on peut lire ce qu'on veut pendant que papa ou maman fait les courses. C'est ce que j'ai fait pendant une heure en feuilletant l'irrésistible presse des news magazines parisiens qui, l'été venu, nous vendent leur supplément made in Pays basque. Rassurez-vous, ils font pareil sur la Côte d'Azur, en Bretagne ou en Corse. 

  • "L'Express" vient de sortir un nouveau supplément encarté, après celui de juillet : "Nos 70nouvel observateur,serge raffy,le point,pays basque,frédéric beigbeder,le figaro magazine adresses les plus tendance", qu'ils écrivent à la une. C'est l'ami Bruno Fay qui l'a écrit, un pigiste bien connu du Pays basque, fidèle lecteur de Côte basque people visiblement. C'est assez exaustif, avec toujours les mêmes adresses de la Côte. Seule coquille, le Surfing de Robert Rabagny n'est plus tenu par Géronimo depuis... trois étés. Ah si, les censeurs/correcteurs de"L'Express" ont gommé au montage le petit encart que Bruno avait réalisé sur votre site préféré, tant pis.
  • Dans "Le Point", Jérôme Cordelier et Pascal Matéo nous rappellent -enfin surtout à leurs lecteurs vacanciers parisiens- en 24 pages les bonnes adresses de la Côte. Pareil, on retrouve les mêmes têtes (au demeurant très bien), à l'instar du jeune patron d'Artnoa à Biarritz, et ce papier "exclusif" sur la maison de Luis Mariano à Arcangues. Exclusif, comme si on n'avait jamais mis les pieds avant eux dans la villa de Patxi Lacan...
  • "Le Nouvel Obs"a envoyé Serge Raffy, son rédac chef, goûter aux joies du Brouillarta : joli texte et belles photos de l'encart bobo bio du news magazine qui sort un peu des sentiers battus. Même si l'Obs ne peut s'empêcher de nous fournir sa sélection des meilleures adresses de la Côte basque. Contre rétribution ? Ou pas ? 
  • Reste le"Figaro magazine", le meilleur pour la fin, qui date de juillet, avec un superbe texte de Frédéric Beigbeder qui, depuis Guéthary tente depuis plusieurs décennies d'échapper au statut de "Parisien en vacances". "Telle est ma relation à ce pays dont les habitants, depuis ma naissance, me demandent: "Alors le Parisien, toujours en vacances ? " Si nous adaptons à ma situation le théorème de Groucho Marx, cela donne: "Je voudrais être membre d'un club qui ne m'accepte pas comme membre." Alors, solenellement, je peux le proclamer: oui, je suis Basque tendance Groucho", termine-il en fin de papier.

Un 757 privé sur le tarmac

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TAPAS & GOSSIPS

L'aéroport de Biarritz-Parme n'est pas celui de Nice Côte d'Azur, question accueil de jets privés, mais les avions des people et autres happy few tout puissant s'y posent chaque été plus nombreux, de Madonna à Bruce Springsteen. Un accueil VIP leur est même réservé maintenant par les équipes de l'aéroport, formées pour la circonstance.

Ainsi ce magnifique Boeing 757 qui est actuellement sur le tarmac de l'aéroport du BAB. Non, il n'appartient pas à John Travolta qui, lors d'un récent Zinemaldia, à Saint-Sébastien, était venu avec son 757 depuis Los Angeles. De cet avion privé est descendu un couple d'Américains très riche, originaire de Newark, près de New York. Le couple est bien sûr descendu dans le palace de la Côte basque. Il doit repartir ces prochains jours.

Notre dossier de l'été (2/5)

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Biarritz le clan des BO-bos
Les dessous people du Rocher de la Vierge 

Par Ch. B./Illustrations de Marko pour CBP

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Biarritz, pour les natifs de l'intérieur, "c'est la principauté du Pays basque". Le Rocher là-bas, au loin, et ses manières bling bling. Mon boucher n'y met jamais les pieds. Pas parce qu'il est Avironnard. Ou natif d'Hélette. Non, parce que pour lui, "ce n'est pas le Pays basque", dit-il sérieusement. Alors, c'est quoi ? En moins de dix ans, Biarritz est devenue l'égal de Saint-Tropez, la Baule, Deauville ou Cannes sur l'échiquier up to date des destinations préférées de la planète people. Est-ce bien ou mal ?

Sur la planète Blue Cargo

Août 2006, ma première véritable virée au Blue Cargo. J'ai un stagiaire d'été sympa, blond, beau gosse, natif de Biarritz, qui aime sortir, et je l'emmène en "reportage" en mode... bobo chic. Polo bleu siglé et pull rose de marque sur les épaules, c'est parti. La soirée débute au concert des clones d'ABBA à la gare du Midi et se poursuit au Blue Cargo, navire amiral de la destination Biarritz posé au bout de la plage d'Ilbarritz, sise à... Bidart, à côté de la Plancha. Ici, deux hommes, à la forte personnalité, ont créé des bizness florissants : Jean-Ro Cazayous au Blue et Eric Belin à la Plancha, tous deux très implantés localement et devenus amis des artistes et people parisiens, qui ont confiance en eux. En leur probité et leur professionnalisme. A quelques kilomètres, un autre grand pro de la restauration, de la même trempe, Christian Duplaissy, à la ferme Ostalapia, à Ahetze, est devenu lui aussi le confident des people qui affluent sur la Côte basque... 

Chez eux, les VIP sont peinards, pas de paparazzi à l'affût, pas de "lourdingue", comme ils les appellent, pour importuner la célébrité en train de manger, comme à Saint-Tropez. En quelques années, le Blue Cargo est devenu "LA" référence de la Côte basque chic et choc. Le rendez-vous incontournable des pages étés des magazines parisiens. Ce soir d'août 2006, sous un ciel admirablement bleu, qui vire rapidement au noir, car le temps tourne, je croise Michaël Youn, flanqué de l'inamovible Franck Couécou, Frédéric Beigbeder, Guillaume Durand, des sportifs, surtout des rugbymen, et quelques people "locaux", dont Pierre Mathieu, alors animateur à M6. L'occasion de prendre de ses nouvelles et d'en faire un papier dans le journal...

En cet été 2006, l'un des plus ensoleillés de l'histoire, le triangle d'or biarrot tourne à plein régime : apéro tapas aux 100 Marches, l'endroit le plus en vue, alors, de Biarritz (1), le plus gros chiffre d'affaires de la station aussi, resto et mojito au Blue Cargo avant de finir la soirée au sélect Carré Coast, sur la Grande plage au pied de l'hideux Victoria-Surf, le night club huppé ouvert en 2004 par Freddy Schaeffer (avec sa femme Valérie), un ancien DJ devenu un redoutable patron de "boîte" où le gratin parisien et les happy few locaux se pressent chaque soir... 

L'été, le Blue Cargo déborde de people, comme on les appelle désormais dans les médias. 2006, ce n'est pas très vieux, mais c'est déjà le Moyen âge numérique quand, sept ans plus tard, une célébrité ne peut plus aller nulle part sans être prise en photo sur Facebook ou alors carrément être démasquée sur Twitter. "Je suis ce soir at @Bluecargo avec X ou Y et je m'éclate, LOL #mortel !Depuis, le Blue a changé deux fois de patron, s'est nettement "Saint-Tropéizé" cet été avec le rachat par la famille d'Annie Famose (2), Jean-Ro n'est plus, malheureusement, mais les people et les "Parisiens" sont toujours aussi nombreux à fréquenter la Côte basque. L'autre vendredi soir, au Bela Gorri de Nicolas Guttierez, autre adresse in de bord de plage, sise à la plage de l'Uhabia à Bidart, Guillaume Durand était assis avec son épouse Diane de Mc Mahon, Roman Polanski et sa femme Emmanuelle Seigner. Plus loin, Vincent Cassel se régalait de sushis tandis qu'à quelques tables, un riche homme d'affaires toulousain commandait deux bouteilles de Pétrus ! Ni vu, ni connu.

"C'est cette discrétion que les people aiment chez nous, glisse l'ancien para Eric Belin, qui a réalisé son meilleur mois de juillet, cet été, en 26 ans de présence. Ici, il y a du respect. Quand Frédéric Beigbeder, Monica Bellucci ou Joeystarr débarquent à la Plancha, je les cale au milieu du restaurant, comme n'importe quels clients, ils savent qu'ils seront tranquilles, passeront une bonne soirée. Les locaux ne les regardent même pas. Ce sont plutôt les touristes qui pourront leur demander une photo ou un autographe, mais ça ne va pas plus loin...

Les people, classés bobo ou pas, tendance sportif (Bixente Lizarazu, Guy Forget, Amélie Mauresmo), politique (Roselyne Bachelot, Pierre Moscovici, François Fillon) ou artiste (Claire Keim, Jean-Paul Gaultier, Isabelle Huppert) adorent l'authenticité (conservée) de la région et apprécient ce sens de la discrétion et de l'hospitalité des Basques. "Beaucoup se sont installés ici et d'autres reviennent chaque année, preuve que le Pays basque leur plaît; malgré un océan qui n'est pas facile à apprivoiser et un climat incertain", sourit l'ancien rugbyman Christian Duplaissy, à la tête du très chic Ostalamer. "Et puis beaucoup aiment le fait qu'ici, on ne se moque pas d'eux, les prix et les têtes n'ont pas gonflé, comme sur la Côte d'Azur ou en Corse", estime Freddy Schaeffer qui accueille aussi bien les richissimes clients du Palais voisin que les jeunes fils et filles de... grands patrons parisiens, bordelais ou toulousains.

Biarritz plaît à la fois à cette jeunesse dorée, à ces quadras-quinquas parisiens vus à la télé qui ont le sens de la fête, comme la Luzienne Anne-Sophie Lapix, Mlle Agnès, Jean-Philippe Viaud, Julie Ferrier ou Stéphane Plaza, qu'aux riches hommes d'affaires, à l'instar des familles Danone, Lacoste, Hermès ou Seydoux qui ont toutes un pied à terre dans la région. Le soir, surtout en août, il n'est pas rare de croiser cette faune hétéroclyte autour des Halles de Biarritz, tout juste superbement rénovées après plus de six mois de travaux et 20 M€ d'investis, au fameux Bar Jean, de Lionel Hausséguy qui a multiplié les adresses "branchées" (Café Jean, Miremont, Café Victor, hôtel Silhouette) dans la ville grâce à un investisseur parisien. Bar Jean qui, au passage, et preuve que la destination Biarritz tourne à plein régime, s'est agrandi en rachetant le Petit Casino voisin. Bingo ! 

Tout ce joli petit monde -et pas seulement la clientèle homo du... Bô Bar de Serge Istèque, un Basque de l'intérieur- se retrouvera plus tard au non moins mythique Caveau, boîte gay friendly tenu depuis 30 ans par l'incontournable Jean-Claude Garnier, autre figure his-to-ri-que du tout-Biarritz. La boîte du centre-ville, qui a connu bien des vicissitudes avec les forces publiques, mais dispose d'appuis de poids en haut lieu dans la Principauté- ne désemplit pas l'été ! Dans quelques jours, JCG recevra d'ailleurs son grand ami Michou, attendu au Palais, et la chaleur va monter crescendo sur la piste de danse du Caveau. Un endroit lui aussi entièrement rénové cet hiver. Là encore, pour un jackpot assuré ! 

Un fort accent moscovite se fait également entendre le soir, à la terrasse du très chic Café de Paris ou à l'Aréna Café, qui domine le Port Vieux. Biarritz, une station impériale où les Russes, qui lavent désormais plus blanc que blanc, sont ici chez eux depuis le début du siècle dernier. On y retrouve les vieilles familles aristocratiques et celles proches du pouvoir. Mais pas que. L'été passé, deux oligarques, Dimitri Rybolovlev, président de Monaco, et son ami Roman Abramovitch, mécène de Chelsea ont passé plusieurs jours à Biarritz (3).

Sans leur yacht, car ici il n'y a pas de port de plaisance pour les accueillir, et l'Atlantique n'est pas la Méditerranée. Ils sont venus tout simplement à bord de leur jet privé depuis la Côte d'Azur. Histoire de vérifier que le caviar, le homard et le champagne sont bien moins chers ici, à Biarritz, qu'à Monte-Carlo ou au Cap d'Antibes... Histoire aussi de passer du bon temps. Ni vu, ni connu.

(1) Les 100 Marches sont fermées cette saison, placées en liquidation judiciaire. Le propriétaire ne payait pas la redevance ("Sud Ouest" du 28 mars 2013).

(2) Annie Famose, ancienne championne de ski, qui a développé de nombreuses affaires à Avoriaz et Saint-Tropez a confié la gestion du Blue Cargo à ses deux enfants. 

(3) http://www.sudouest.fr/2012/08/09/le-milliardaire-roman-abramovitch-est-a-biarritz-790931-4037.php

C'est Moustic qui accueille

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INTERVIEW DE MOUSTIC
Avant son Bal2Vieux à Guéthary ce mardi 

Vous avez grandi en région parisienne, vous avez travaillé à Monaco, à Paris… Comment êtes-moustic,guéthary,bal 2 vieuxvous venu au Pays basque ?
Ma mère est basque et, petit, je passais mes vacances à Saint-Jean-de-Luz. Vers les 30 ans, j’ai ressenti à Monaco, où je travaillais, une envie physique du Pays basque. Une envie comme de fumer ou de boire. Nous avons loué des chambres à Ascain, je me suis senti heureux : j’avais retrouvé ce que je cherchais. Un jour, je me suis arrêté devant un magasin, la Boutique australienne. J’ai vu une fille, je lui ai parlé, je suis tombé amoureux. Un an après, je suis venu vivre ici avec elle. Je cumule deux bonheurs.

Qu’aimez-vous au Pays basque ?
Les Basques, les saisons, la lumière, les valeurs… la culture. Je dis par provocation que la France ferait bien de copier ce qui se passe au Pays basque.

À quel point de vue ?
Politique, de la vie en société, de l’importance de la maison, du mélange entre les vieux et les jeunes, du respect mutuel.

Quelles y sont vos activités ?
J’écris pour « Groland ». Je m’occupe de ma famille et des enfants. Nous essayons de participer à la vie d’un pays que nous aimons. Il y eut des expos photo au profit de la pelote. Puis le bal des vieux au profit des jeunes. Et ça finit par le festival Black and Basque [NDLR : du 6 au 8 septembre à la Poterne à Bayonne].

Et votre radio ?
Quand je l’ai lancée, c’est parce que je trouvais qu’il manquait des émissions du style de Radio Nova. J’ai acheté un émetteur et, pendant deux ans et demi, j’ai diffusé de la musique sans pub sur mes propres deniers. Quand deux fréquences se sont libérées pour des radios « différentes et locales », nous avons déposé un dossier, et le CSA a choisi Skyrock et Chérie FM ! On trouve maintenant Radio Moustic sur le site de Canal+.

Comment vous définissez-vous ?
Heureux. Heureux et libre.

La suite de l'interview, de Jean-Paul Taillardas parue dans "SOD" en cliquant ici, ici, ici

 

Rendez-vous le mardi 13 août pour le Bal2vieux dès 21h00 au Fronton. Soirée animée par les DJ Rpasode, Tonton RKK et Tonton Moustic, l’initiateur de ce bal. De la vraie musique de vieux au profit des jeunes.  

Un petit tour à la Guinguette

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Mes hot spots de l'été
Un apéro sur l'eau, une virée épicurienne, une plage sauvage...CBP vous livre ses meilleures adresses, de Bayonne à Hendaye et de Biarritz à Saint-Sébastien.

11 SAINT-JEAN-DE-LUZ
Au calme à Erromardie 

Marre du monde, de la foule sur le sable, de faire la queue au bar pour boire une sangria ? J'ai l'endroit qu'il 184473_464431863651089_1871084850_n.jpgvous faut : Erromardie, la plage (un peu) cachée à l'entrée de la Cité des Corsaires. Ici, il y a pas mal de campings, mais la plage n'est pas aussi fréquentée que la Grande plage à proximité ou que celles de Bidart. Le matin, elle est idéale pour une baignade un peu roots, surtout lorsqu'il y a marée basse. L'endroit a ce côté sauvage, préservé, qui plaît tant aux locaux.

Et la Guinguette d'Erromardie ne dénote pas dans ce décor de carte postale : l'équipe, autour de la patronne Nathalie Huchède, est jeune et sympa, à l'instar du serveur blond et barbichu, qui vous met tout de suite à l'aise; et a fait de cet endroit l'un des plus cools de la Côte basque. Le midi, pour tiaper, avec du bon son, zen et lounge, c'est l'endroit idéal, avec surtout une clientèle venue des campings voisins. C'est le soir que la Guinguette prend son essor et accueille une foule bien plus branchée et bigarrée ! DJ Kubik est aux platines, et il y a le feu !

Hier soir, c'est carrément Nickodemus from New York qui est venu mixer, peinard en pleine tournée, la foule, prise dans le tourbillon du jazz funk de NYC, s'est mise à danser jusqu'au bout de la nuit. La Guinguette n'est pas le Blue cargo, c'est moins bling bling, comme son nom l'indique nous sommes dans une guinguette, une paillotte de plage dirait-on en Corse, une ancienne gare de tramway : des plats vite fait bien fait, pas de la cuisine gastro. Ce samedi midi, j'ai partagé en tête à tête six huîtres avec un verre de blanc (8€), un ceviche de crevettes (8€) et des chipirons (12€), plutôt bons. J'ai pris le café (1,3€) avachi, euh pardon allongé sur un transat sis juste à côté, on peut aussi choisir de manger sur les tonneaux avec vue sur l'océan. Pour digérer, j'ai fait un plouf dans l'eau. Assez fraîche, 21°, et visiblement propre. Ce qui ne gâche rien sur la Côte basque où cette semaine, le pic de la saison estivale, les places sur le sable chaud se font rares...    

[La Guinguette d'Erromardie, plage d'Erromardie, ancienne gare VDM, 64500 Saint-Jean-de-Luz, tél. 05 59 43 97 66]

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Le Blue Cargo, c'est show

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Mes hot spots de l'été
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11 BIDART
Le Blue retrouve des couleurs  

Le Blue Cargo : je vous décris, en long et en large, son histoire dans le volet 2 de notre dossier de l'été,971178_600261373347003_92855803_n.jpg"Biarritz, le clan des BO-bos".Le Blue Cargo, restaurant de plage unique sur la Côte basque, lové sur l'anse de la plage d'Ilbarritz, à... Bidart. Feu Jean-Robert Cazayous fut le premier à inaugurer l'endroit et à le placer au firmament des destinations phares de la Côte basque. Et même de l'Aquitaine ! Un carton durant une vingtaine d'années. Jean-Ro a ensuite vendu à la famille Caillau, qui a tenu la barque quatre ans avant de céder l'affaire à Annie Famose et ses enfantsà l'orée de la saison.

Laquelle possède des adresses à Avoriaz et Saint-Tropez. Du coup, d'entrée, le Blue, qui a complètement renouvelé ses équipes, a été étiqueté adresse tropézienne, ce qui au Pays basque n'est pas forcément un compliment on s'en doute. Alors oui, on peut le dire, si l'on s'en réfère aux méthodes de management, au professionnalisme des salariés (des serveurs aux cuisiniers) et à la façon de médiatiser le site sur les réseaux sociaux notamment. Ce n'est pas pour autant que les bimbos siliconnées, les faux riches russes, qui n'ont aucun tact, ou les bidochons qui se la jouent stars de la télé-réalité ont débarqué en force au Blue ! Non, non, pour y avoir été plusieurs fois cet été, la clientèle reste identique aux années précédentes : beaucoup de jeunes, dont pas mal de fils de... qui ont la carte platinum de papa, et des happy few du cru qui apprécient le cadre, l'endroit de rêve et les prestations.

Autre critique entendue, ça et là, du café des Cinq-Cantons au bar de Guéthary, trop cher le Blue ? Les tarifs ont augmenté, il est certain que l'addition peut vite grimper, surtout si l'on prend apéro, vins de prestige et mojito. Les plats ne sont peut-être pas donnés, encore que vu le cadre et le service, impeccables, mais sont très bons, enfin ceux que j'ai pris ce soir-là : les incontournables chipirons au piment d'Espelette (13€), mon convive a opté pour une burratina crémeuse, trilogie de tomates anciennes, vinaigrette à la tomate séchée, pistou (16€) sont une belle entrée en matière. Le risotto crémeux aux pois gourmands, langoustines à la plancha, jus de la presse est fameux, facturé tout de même 26€ ! Le tartare de boeuf charolais au couteau, mesclun, frites est le plat le moins cher de la carte (19€). En dessert, on m'a conseillé la tarte au citron framboise, rafraîchie au basilic, originale et très subtile en saveurs sucrées (8€). Gaufre, crème brûlée, émulsion de Nutella (7€) a fait retomber le petit Philou en enfance. Vu qu'on ne boit pas (hips), on a pris de l'eau du robinet, en espérant qu'elle ne provienne pas de l'Uhabia :) !

Au final, le Blue Cargo, où on peut louer des transats la journée pour profiter des joies de la plage sans être serrés comme des sardines (à l'huile d'olive et en boîtes!) et danser le soir à la fin du service resto en compagnie de beautiful people, reste un endroit unique en son genre, que l'on préfère aimer ou adore détester. Le Blue ne laisse pas indifférent. Depuis la nuit des temps...   

*Menu enfant jusqu'à 12 ans, 12€.  

[Le Blue Cargo, plage d'Ilbarritz, à Bidart, tél. 05 59 23 54 87] photos @le_blue_cargo

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On a bien profité aux halles

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LA CARTE POSTALE DE BATI
[Un Marseillais à Biarritz]

" tante Loule, coumé sian ?

Excuse moi, je ne t'ai pas donné de nouvelles depuis un bail, mais je suis rétamé, les activités, nocturnes surtout, ne manquent pas. Tous les soirs, de vrais galapians, on fait le tour des halles de Biarritz. Pas pour acheter du poisson ou du piment d'Espelette, con, mais pour boire des verres jusqu'à plus soif ! Faut voir le monde, ici, les touristes ils l'ont belle avec tous ces bars à tapas, ces restos à ciel ouvert et ces endroits de ouf! où se pressent tous les gadjos du coin. 

Sur 5000 mètres carrés, au moins, tu as tout sous la main, ils ont tout regroupé les 644193_697673280259518_909922325_n.jpgmorfales, pas fou : du Palacito, en bas de la rue Gambetta à la Tasca, tu peux faire le tour des bars en traçant une ligne droite sur 300 m. C'est ce qu'on a fait, avec une halte au Rendez-vous des halles, histoire de saluer Jean-Phi les beaux yeux, un ami de la télé, là, puis un stop à l'Artnoa pour attaquer au rosé.

Après, on est redescendu direction le Bar Jean, le spot. Mais on aurait pu aussi aller au Café du commerce, au Comptoir du foie gras, au Café Jean, au Bar du Marché, ici c'est le paradis pour se péter le bédélet. Du coup, on a commandé des pintxos comme ils disent au Bar Jean, après s'être levé le maffre car il y avait du monde. La chourmo, c'était plein à l'intérieur, on s'est assis sur les marches des halles, à côté de trois Suédoises pour partager notre pichet de rosé. Et piter un petit paté local, parfait pour se mettre en cannes. Les rugbymen à côté, ils marronnaient de nous voir en si charmante compagnie. Ber' il a voulu lui rouler un palo à la blonde, mais je l'ai retenu, fan de ! De vrais pistachiers, tu nous connais, hein, Loule ?

Pour digérer, on a fait un tour rue du Centre, plus haut; là, la Ville a fermé la circulation le soir. Du coup, les restos ont des terrasses qui débordent sur le trottoir, qué mesclun : Bistrot des halles, Baléak, Il Giardino, B2, tu as le choix, mais pour souper, cousin voulait me présenter celui que l'on appelle le Toulonnais, qui tient le resto de pasta Al Dente. Le sosie de Florent Pagny version Lagaff pour la coupe de cheveux, le gàrri ! Pour lui, Saint-Tropez, c'est loin derrière, c'est devenu un Biarrot pur jus ! Dès qu'il y a des vagues, il part surfer, s'il a une journée off, il enfourche sa Harley pour sillonner les routes de l'arrière pays. Lui, c'est le mestre, le patron quoi !

C'était blindé, mais y'avait une petite table, dans la salle du fond, le cul bordé d'anchois ! L'été, ils sont pas feignants ici, ils t'envoient deux voire trois services comme qui rigolent ! Hé bè, qu'est-ce qu'ils ont pris ce vendredi ! "C'est comme ça tous les soirs, t'inquiète, il y a du monde, on est content !" Tu m'étonnes, les halles, c'est beaucoup fort, ça marche du tonnerre. Bon, les pastagas et la pasta engloutis, la soirée n'était pas terminée.

Après le limoncello, j'ai voulu tester leur fameux mojito. Au Rendez-vous des halles, y'avait de la musique et plein de belles nanas, on y a été, on voulait pas perdre la figure, tu parles. Des filles saines, pétard, pas des cagoles, hein, elles buvaient toutes des Virgin mojito, sans rhum, et tiraient sur leur cigarette électronique en dansant sur de la musique de balètti ! Du coup, on a fait macàri; cette fois, la soirée n'est pas partie en biberine...

ton neveu, Bapti,

La première carte postale de Bati, "En plein cagnard à Miramar", en cliquant ici, ici, ici

La mafia du foot business

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DECRYPTAGE

Je profite de la venue de Dmitry Rybolovlev, le milliardaire russe président de l'AS Monaco, à Biarritz, àRadamel-Falcao_scalewidth_961.jpg l'Hôtel du Palais of course, pas au Campanile du coin, pour vous parler ballon. Foot quoi. Un sport aujourd'hui en pleine démesure en France alors qu'il y a encore deux, trois ans, le foot bizness frenchy était en berne. L'arrivée du Qatar au PSG et de Rybolovlev en Principauté (photo "Monaco matin"), où la famille Rainier a toujours aimé les Russes très riches, a bouleversé la donne : la France, enfin Paris et le Rocher, attire les meilleurs joueurs de la planète à des prix défiants toute concurrence. L'agent portugais Jorge Mendes a vendu à l'ASM quatre joueurs, deux pour 70 M€ et le seul Radamel Falçao pour 60 M€, avec un salaire annuel net de 18 millions d'euros. Quand Radamel part cinq minutes aux toilettes, il gagne 175€, ou si vous préférez il gagne 50 000 euros par... jour : hallucinant !

"France football" a expliqué clairement la façon dont fonctionne le foot bizness aujourd'hui et ladmitry rybolovlev,monaco,football,falcao,om,agents,jorge mendes prédominance des agents tout puissants (n°3510, du mardi 16 juillet 2013, "La face cachée des transferts"), à l'instar de Mendes (Cristiano Ronaldo) ou Mino Raiola (celui d'Ibrahimovic) qui raflent des commissions exorbitantes. Des livres récents et une BD (cf. ci dessous) nous éclaire un peu plus sur cet univers trouble du football : Daniel Riolo, qui ne fait pas dans la langue de bois sur RMC, s'intéresse au volet social dans "Racaille football club", et décrypte la PME joueur qui ne respecte plus les "valeurs" du foot, à commencer par les contrats signés. Autre bouquin éclairant, celui de David Garcia"Histoire secrète de l'OM" dans lequel le journaliste indépendant lève le voile sur le mal qui ronge l'OM... 

dmitry rybolovlev,monaco,football,falcao,om,agents,jorge mendesIl y a en effet belle lurette que le milieu du foot français a été envahi par... le milieu, le vrai, celui du très grand banditisme. On peut ici parler de mafia du foot, à l'international. Mais aussi en France, et pas que dans le sud ! Thierry Colombié nous confiait : "Le football, via le rôle off de certains agents et présidents, est devenu l’une des vaches à lait de la criminalité organisée, ce qui laisse à réfléchir sur l’entrée de nouveaux riches dans le business.  Le point de départ, c’est la passion du ballon combinée à la facilité de pouvoir tranquillement laver son pognon, via la billetterie par exemple. Les droits télévisuels ont considérablement modifié la donne : on ne blanchit plus, on réalise des maxi-profits. Dans les coulisses des clubs pros, puisque le profit se réalise surtout sur les transferts des joueurs, c’est un vrai système qui s’est mis en place dès le début des années 1990. Quant aux joueurs, ont-ils le choix ? Je ne le crois pas. Crédules pour la plupart, ils sont pieds et mains liés, paradoxalement pour leur plus grand bonheur car qui, dans notre civilisation du spectacle et du fric facile, ne rêve pas de devenir une star qui pourrait tout s’offrir d’un claquement de doigt ? Enfin, il en va de la paix sociale : contrôler des clubs de supporters, voire la direction d’un club, c’est installer des cellules de veilles dans tous les quartiers, avoir accès à ce qui n’a pas de prix : le renseignement. Et cela, c’est justement ce que les politiques veulent obtenir pour conserver leurs pouvoirs, quitte à faire quelques entorses avec la sacro-sainte vertu. [Quant à l’affaire Zahia, c’est un pied-de-nez fait à la justice : Zahia ne s’est même pas portée partie civile et l’affaire se juge sans aucun des protagonistes. Selon que vous serez puissant ou misérable…]"

Bibliographie : 

  • Team IR$, "Football connection", Bourgne et Desberg au Lombard. Quand le fameux Larry Max s'intéresse au foot, "un sport qui oppose deux équipes de 11 joueurs. Et à la fin, ce sont toujours les mêmes qui gagnent de l'argent...", superbe BD !
  • "Histoire secrète de l'OM", par David Garcia, Flammarion, DL mai 2013, 19,90€
  • "Racaille football club", par Daniel Riolo, Hugo & Cie, DL avril 2013, 16,95€

L'Infante est à Bidart

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POINT DE VUE

Comme l’an passé, l’infante Cristina, fille du roi Juan Carlos, son mari et ses quatre enfants passent quelques jours de repos à Bidart chez des amis. Un repos bienvenu pour Cristina qui doit, dans quelques jours, prendre un nouvel emploi en Suisse.

Quant à son mari Iñaki Urdangarin, handballeur de Zumarraga en ses jeunes années, il doit lui faire le plein d’énergie pour affronter les juges dans le dossier Noos. 

Toutes les photos et commentaires sont à retrouver dans "Hola" ou "Deia" pour ceux que l'actualité royale espagnole intéresse... (photo 

"El Mundo" vous en parle ici...

Notre dossier de l'été (3/5)

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Biarritz le clan des BO-bos
Les dessous people du Rocher de la Vierge 

Par Ch. B./Illustrations de Marko pour CBP

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Biarritz, pour les natifs de l'intérieur, "c'est la principauté du Pays basque". Le Rocher là-bas, au loin, et ses manières bling bling. Mon boucher n'y met jamais les pieds. Pas parce qu'il est Avironnard. Ou natif d'Hélette. Non, parce que pour lui, "ce n'est pas le Pays basque", dit-il sérieusement. Alors, c'est quoi ? En moins de dix ans, Biarritz est devenue l'égal de Saint-Tropez, la Baule, Deauville ou Cannes sur l'échiquier up to date des destinations préférées de la planète people. Est-ce bien ou mal ?

Palais, des clients cinq étoiles

Le petit monde des hôtels... où se presse le grand monde attiré par les étoiles ! Biarritz collectionne les hôtels de charme, 3, 4, 5 étoiles et même catégorie palace ! Dont le plus petit 5 étoiles de France, et bien moins connu que le prestigieux Palais, le Beaumanoir, propriété du discret Frédéric Humbert (1). Peu de ville de cette dimension peuvent se targuer de posséder une telle capacité hôtelière, avec autant d'établissements haut de gamme: trois 5 étoiles dont un classé palace, douze 4 étoiles et vingt 3 étoiles ! Une vieille tradition dans la station puisqu'au siècle dernier, la Cité Impériale affichait plus de 2000 chambres de luxe réparties dans des palaces (Carlton, ancien Miramar, Majestic) qui n'existent plus aujourd'hui... 

Petit Biarritz, mais costaud : la ville a, depuis quelques années, un homme de son clan, du sérail, Roland Héguy, hôtelier (le Windsor, ****) et membre éminent du BO, à la tête de l'Umih, le puissant syndicat de l'industrie hôtelière. Personnage jovial, rassembleur et bon communicant, Roland Héguy est un excellent ambassadeur de sa ville, dans les multiples repas et réunions auxquels il participe chaque semaine. A la Baule, Cannes, Monaco, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Aix-en-Provence, Cabourg, en Corse et à Paris, bien sûr, où tout se joue sur l'avenir d'une profession en complète recomposition, à cause de la recherche des "vacances en promotion". Et pour laquelle le Biarrot se bat, non sans succès, après l'ineffable André Daguin, dont la succession, à la tête de l'Umih avait été plus que compliquée.

Biarritz mise, en effet, gros sur ses hôtels, partie la plus importante de sa capacité d'accueil de quelque 9000 lits (2). Tous ont été rénovés, rajeunis, relookés. A commencer par le prestigieux Hôtel du Palais, ancienne résidence impériale de Napoléon III, géré par la Socomix (Sem détenue à 64% par la Ville dont le président est... Didier Borotra !), qui a été remis au goût du jour. Un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros (autofinancé, payé par la clientèle) sur plus de 20 ans, qui n'est pas terminé puisqu'une nouvelle partie du palace, le Salon impérial, sera fermée et rénovée cet hiver. Un chantier de 3 millions d'euros. Cette fois, la Ville mettra la main au porte-monnaie.

L'ouverture de son Spa Guerlain, en 2006, 3 000 mètres carrés sur cinq étages (3) a permis au Palais d'entrer dans le cercle fermé des plus grands palaces du globe. Pour poser un doigt de pied dans la piscine intérieure de 15 mètres, il faut débourser plusieurs centaines d'euros, pour un soin, un forfait et une demi-douzaine de milliers d'euros pour un abonnement à l'année. Le luxe a un prix. Que seuls les clients aisés de l'hôtel, les people en villégiature, à l'instar de Mireille Darc (4) ou les familles fortunées du Pays basque peuvent se payer. Ce spa hors norme est une des fiertés du directeur de l'hôtel, Jean-Louis Leimbacher.

Cet Alsacien bon teint, qui a conservé son accent de l'Est, est le patron indéfectible du Palais, où il est entré il y a 50 ans comme réceptionniste, secondé par la discrète Jeanne Marchetti, originaire, elle, de Nice. Le bruit de la retraite du boss (68 ans) court depuis des mois à Biarritz, mais sa date précise n'est pas encore connue. A part peut-être des seuls initiés; un an, deux ans ou 18 mois ? Le secret reste bien gardé. En attendant Jean-Louis Leimbacher tient les clés (d'or) de la maison -qui affiche complet depuis fin juillet et en ce début août- et ne s'en laisse pas compter par la concurrence à quelques kilomètres de là venue de Saint-Sébastien et à un degré moindre Bilbao. 

Le palace de Saint-Sébastien le Maria Cristina, récemment rénové lui aussi, constitue la principale menace économique pour le Palais. Même s'il est bien difficile de comparer Biarritz à la "grande" Donosti, le Palais, par rapport à son redoutable concurrent de Guipuzkoa, dispose d'un atout considérable : la proximité de l'océan. Une vue à couper le souffle depuis la Rotonde ou la piscine à l'eau de mer chauffée toute l'année, le must des must pour les people de tous bords. Des têtes couronnées au début du siècle dernier à Franck Sinatra dans les années 50, toutes les plus grandes stars de la planète ont nagé dans la piscine entourée de ses fameuses cabanas qui se louent une fortune; un endroit top secret surveillé par Jean-Claude, 45 ans de maison, sosie ultra-bronzé de feu Michel Constantin.

Au Palais, les "anciens", autour de leur directeur et du chef étoilé des cuisines et MOF Jean-Marie Gautier, cultivent cet art de vivre un peu suranné, qui plaît tant à une clientèle à nouveau très internationale. Ici, explique Leimbacher, pas question de "copier la Côte d’Azur, ce serait stupide. Nous devons cultiver notre différence. Il y a ici un meilleur accueil, plus de sécurité, des choses vraies".(5) Il n'empêche que le Palais accueille ses "nouveaux" riches Russes sans sourciller. Ceux-là consomment sans compter. Et peuvent commander plusieurs bouteilles de champagne pour accompagner le réputé buffet de l'Hippocampe, facturé 68 euros le midi.

C'est ici, avec vue imprenable sur la Grande plage, sur la table du fond, que Didier Borotra aime recevoir. Consulter, le plus souvent en tête en tête des responsables et insiders de tous poils. Le maire, devenu discrètement président de la Socomix à la suite du général Zeisser, atteint par la limite d'âge, se sert à merveille de la quintessence du palace : le dîner de gala du 15 août, offert à la Rotonde à des invités triés sur le volet, était un must de communication. Le 15 août, c'est effectivement la soirée de l'été à Biarritz, pour le traditionnel feu d'artifice de 25 minutes tiré depuis la Grande plage (6). La station accueille au bas mot 80 000 badauds !

A cette occasion, le Palais sert lui quelque 600 clients, répartis entre la Rotonde, la piscine et les extérieurs. C'est the place to be. La brigade du chef Gautier est en ordre de marche. J'ai mangé trois fois, invité en tant que journaliste local, au fameux dîner de gala, entouré de tous les notables des environs, maires, préfet, conseillers généraux, d'hommes et femmes politiques de haut rang habitués de la station (Pierre Moscovici, Roselyne Bachelot) et de people, comme Guillaume Durand ou François Berléand, des clients fidèles du palace. Le "petit raout" municipal a été abandonné depuis, la faute à la crise, selon la ville. Mais les VIP estivaux et autres happy few se bousculent encore et toujours pour réserver leur sacrosainte table au Palais pour cette soirée d'exception.

Confortablement installés dans le plus bel écrin de la Cité impériale, les clients du Palais, qui-ne-connaissent-pas-la-crise-eux, peuvent contempler la station dans toute sa magnificence. Pour eux, et les dizaines d'estivants réunis aux quatre coins de la station, assis sur le sable ou attablés dans les dizaines de restaurants biarrots, la principauté de Boboland, ce soir-là, brille de mille feux ! C'est le jackpot assuré, pour tout le monde. Merci qui ?

(1) Un article que j'ai signé sur le Beaumanoir en août 2012 en cliquant sur ce lien...

(2) Source Biarritz Tourisme, 2010 : 8 551 lits marchands, hôtellerie et chambre d'hôtes : 3660 lits, résidence de tourisme : 1860 lits, hôtellerie de plein air : 570 lits, locations meublées : 1972 lits, hébergement collectif : 171 lits, villages vacances : 318 lits. 

(3) Un article détaillé sur les prestations du spa à lire sur luxsure.fr

(4) Lors d'une visite inaugurale du Spa, en 2007, nous y avions croisé Mireille Darc.

(5) "Sud Ouest" du 24 juillet 2013.

(6) Le feu de ce soir sera tiré à 22h30, dure 25 minutes et coûte à la ville 67 000 euros, une hausse de 2000 euros par rapport au feu de l'an passé. 

Les chipirons de Saint-Jean

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LA CARTE POSTALE DE BATI
[Un Marseillais à Biarritz]

" tante Loule, comment tu vas ma belle ?

Zoù, on a un peu bougé de Biarritz ce week-end, oh pas loin, jusqu'à Saint-Jean-de-Luz, 1005468_702634719763374_1994266930_n.jpgla station balnéaire rivale, encore plus bourgeoise et secrète, m'a dit cousin, c'est dire ! Mais bon, ici, on croise surtout des familles -certes qui ont de l'oseille- qui veulent se reposer, au calme, loin de l'agitation nocturne de Biarritz : la Grande plage est protégée par des digues, les rues piétonnes sont toutes mignonnes et le port de pêche a du cachet, même si il est pas plus mieux que notre Vieux-Port !

Ici, trois sardines peuvent le boucher, il est tout petit ! Mais bon, à Luz, ils font plutôt dans le thon. Frais et rouge, pas comme chez nous, tu t'y connais toi question thon, hein Loule ?

Saint-Jean, c'est franchement charmant ! Vé, c'est comme Cassis, mais en dix fois plus beau ! Le centre est piéton, on a fait les boutiques des rues Gambetta et de la République jusqu'à la place Louis-XIV, c'était cafi de monde. Et ouais, c'est ici que s'est marié le Roi Soleil avec l'Infante d'Espagne, Marie-Thérèse d'Autriche en 1660, c'est bon, t'as suivi ? L'église Saint-Jean-Baptiste mérite le coup d'oeil, j'y ai déposé un cierge et fait un voeu, comme à la Bonne Mère : que notre Ohème soit champion et escagasseces falabraques du Pé-eSse-Gé !

Tiens, question Parisien, cousin est tombé sur un bon. L'engatse ! Tu sais, il a posté quelques photos de plages de Saint-Jean-de-Luz sur la page Facedebouc du site, et il s'est fait bastonner par un stressé, peuchère: "Je suis très déçu par votre site qui ne fait aucun effort pour valoriser une des perles de la Côte française. Vous vous limitez à des poncifes qui sont finalement une injure à ce que vous dites choyez mais que vous n'aimez pas pas... en fait. Retournez à Saint-Jean-de-Monts, c'est votre univers et votre culture!!!"

Té vé, le Parisien a pris Ber' pour une bille ! La rigolade quand le cul-cousu l'a fait bisquer en lui disant d'aller se faire voir chez les Chouans ! Qué boque oh ! Il l'a mal pris, tu parles c'est dur à vivre pour un natif du Comté (niçois) qui a des attaches dans l'Ile de Beauté. Attend, Loule, la tronche d'àpi de Paris, il en a rajouté une couche : "Certes ces photos sont jolies, mais elles ne traduisent aucunement les valeurs pour lesquelles on adopte, on épouse, on se sacrifie pour la Côte Basque. Lesdites photos, ici présentées pourraient souffrir la concurrence d'autres vues de sites estivaux. Saint-Jean-de-Luz ne mérite pas d'être résumée à une langue de sable bordée de quelques immeubles de pierre."

photo (1).JPGNon, c'est sûr, on peut aussi la résumer à tout un tas de gourmandises sucrées, fada : macarons, gâteau basque, mouchous, kanougas, à tes souhaits ! Il m'a fait rentrer chez Adam. Je pensais trouver Eve, tu parles, que des pâtisseries, une tuerie ces estouffe-gàrri ! J'ai pris leur fameux macaron aux amandes, paraît que Louis XIV en raffolait à l'an pèbre. Mais je te rassure, depuis ils en ont refait, des centaines de milliers....   

La bouffe, c'est important ici, tu sais ma quique. Ils en parlent de longue... Ils ne jurent que par le merluchon, notre bacala, et les chipirons, con ! Qu'es aco ? Rigole pas Loule, les chipirons c'est en fait nos poulpes à nous, les seiches quoi : nous on les mange en salade, en frito misto ou en sauce tomate, pas eux ! C'est grillé à la plancha, avec de l'ail, persil et poivrons rouges. Comme le thon, il le pêche encore à l'ancienne, et quand c'est du frais, pas qui vient du congélo, c'est drôlement bon, juste saisi, rosé à l'intérieur, on s'est cassé le ventre !  

Tu sais qui y'avait à la table d'à côté ? Devine, ton couturier préféré. Oui, Jean-Paul, Gaultier, le blond péroxydé. Sympa, on a posé avec lui, et son pull marin, histoire de... il a dédicacé mon maillot de l'OM, même s'il m'a dit qu'il gobait queutchi au ballon, con ! Jean-Paul Gaultier, quoi, t'imagines l'effet que ça va faire quand je vais rentrer à l'Estaque. Je mettrais le maillot pour jouer aux boules. Et si je mets Marcel ou Paulo, Fanny, il faudra qu'ils m'embrassent le derrière, couillon !! Comme ça, Jean-Paul, en plus, il sera ravi...    

ton neveu, Bati,

La première carte postale de Bati, "En plein cagnard à Miramar", en cliquant ici, ici, ici

La deuxième en direct des halles de Biarritz, ici ici ici

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